«Montrer que l’on peut être à poil et non déviant»

Lors de l'ouverture de la saison naturiste à Vincennes, vendredi.

Retour sur la première édition des Journées parisiennes du naturisme, qui a rassemblé ce dimanche quelque 700 participants dans l’espace naturiste du bois de Vincennes.

La première édition des Journées parisiennes du naturisme (JPNat) commence à 11h30 avec un cours collectif de yoga animé par un professionnel. Malgré la présence de la presse, qui tente de rester «textile», les participants se prêtent au jeu. «Une belle partie de jambes en l’air», ironise Paul (1), un notaire à la retraite venu participer au pique-nique. La première chose qui frappe, c’est la diversité des âges et des conditions physiques. Au premier rang, une femme d’une cinquantaine d’années enchaîne les exercices de yoga malgré les cicatrices de son ablation du sein. Un peu plus loin, un homme présentant une malformation au torse regarde les participants s’exécuter.

«Les gens qui viennent ici sont courageux, j’en connais à qui ça permet de surmonter des complexes, des handicaps. Se mettre à nu c’est difficile, mais le regard est tellement bienveillant entre nous qu’on ne peut retrouver ça nulle part ailleurs. Ça redonne une dignité», affirme Nina (1), une mère de famille nombreuse, cadre dans l’immobilier et naturiste depuis une vingtaine d’années. «C’est vraiment l’école de la tolérance. Au début on se sent observé, puis on se rend compte qu’il n’y a vraiment aucun jugement. Et c’est bien de le pratiquer en famille aussi, ça permet d’éduquer les enfants au respect du corps de l’autre, au respect de la nature. Grâce à ça, mes enfants n’ont jamais eu de complexes», conclut-elle dans un sourire. Pour les militants, c’est donc d’un naturisme pédagogique, qui permettrait d’éduquer au respect mutuel, qu’il est question. Le mari de Nina renchérit : «On serait dans une société où la nudité est autorisée, je mets ma main à couper qu’il y aurait moins d’agressions physiques, moins d’actes pervers. Le regard des gens serait différent. Moins sexualisant, peut-être.»

«On n’est jamais tout seul»

La pelouse se (...)

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