Montebourg se présente à la présidentielle 2022 car il "ne sait pas pour qui voter"

L'ancien ministre de François Hollande veut être le candidat du "retour à la terre."

POLITIQUE - Restera-t-il de la place dans les starting-blocks? Arnaud Montebourg s’apprête à rejoindre, lui aussi, la course à l’élection présidentielle 2022. L’ancien ministre de François Hollande va annoncer sa candidature indépendante ce samedi 4 septembre à Clamecy, sa ville natale, dans la Nièvre.

Une ambition qui s’ajoute à de nombreuses autres pour le printemps 2022. Sur la ligne de départ à gauche, l’ex-socialiste va ainsi rejoindre le communiste Fabien Roussel, l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon, le candidat du NPA Philippe Poutou, la porte-parole de Lutte ouvrière Nathalie Arthaud, un ou une écologiste et, sans doute, Anne Hidalgo.

Car malgré cette dispersion, Arnaud Montebourg l’affirme: “aujourd’hui, je ne sais pas pour qui voter. C’est pour cela que je me présente.”

“Bataille du made in France” et “retour à la terre”

Interrogé mardi 31 août dans les colonnes du Journal du Centre, le chantre du “made in France” place sa candidature hors des partis et explique ne pas vouloir participer à un quelconque départage interne, comme il l’avait fait pour la présidentielle de 2012 et celle de 2017.

“J’ai été un partisan et un pratiquant des primaires. J’ai toujours été battu sur le segment de cette opinion politique, alors que les Français étaient attentifs à ce que je leur proposais. Je me présente devant les Français sans parti politique, parfaitement libre, armé de mes convictions, de mon expérience d’entrepreneur”, avance-t-il, en référence à ses activités dans les amandes ou le miel, ajoutant: “Je considère aujourd’hui que les primaires favorisent la posture plutôt que les solutions.”

Retiré de la vie politique depuis 2017, Arnaud Montebourg veut être le candidat de la reconquête des territoires, de la “bataille du made in France” -son thème de prédilection- et du “retour à la terre.” “La concentration de la richesse dans les centres-villes des métropoles est devenue un des points centraux de mes analyses, préoccupations et propositions”, explique-t-il encore au JDC. Il propose, entre autres, de lancer un “plan de reconstruction de longue haleine en privilégiant les départements désindustrialisés”, d’augmenter les taxes carbone et les droits de douane, tout en protégeant “les services publics.”

Reste à savoir désormais si l’ancien ministre de François Hollande, qui peut compter sur le soutien de quelques figures socialistes, parviendra à faire décoller, ou au moins frémir, sa campagne. Pour l’instant, sa candidature est créditée de 5% des voix, selon un sondage Harris mené fin août, s’il se présentait à la place d’un candidat socialiste.

À voir également sur Le HuffPost: Le plaidoyer de Mélenchon pour les urnes (et contre ceux qui ne votent pas)

Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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