Le “Monstre de la Terre”, joyau archéologique olmèque, est de retour au Mexique

“Il s’agit de la pièce archéologique de la civilisation olmèque la plus recherchée par le Mexique ces dernières décennies”, écrit le quotidien Milenio. Depuis jeudi 25 mai, le “Monstre de la Terre” est enfin visible par le public mexicain, au musée régional des Peuples de Cuernavaca, capitale de l’État de Morelos, dans le centre du pays.

Il a fallu lui faire plus qu’une petite place : cette statue, une tête de jaguar taillée dans de la roche volcanique, fait 1,8 mètre de hauteur, 1,5 mètre de largeur et pèse une tonne.

Dans quelques mois, après les travaux nécessaires à son installation, elle rejoindra l’immense site archéologique de Chalcatzingo, toujours dans l’État de Morelos. Repris par Milenio, Diego Prieto, directeur de l’Inah (Institut national d’anthropologie et d’histoire), a lancé à propos de cette “statue magnifique” :

“Elle n’aurait jamais dû partir de Chalcatzingo et elle devra revenir à Chalcatzingo.”

Également surnommée la “Porte vers l’au-delà”, en raison de la gueule carrée grande ouverte du jaguar, la statue a été retrouvée fin mars par l’Unité de recherches des antiquités américaines à Denver, dans le Colorado, sans que l’on sache précisément où ni comment. De là, elle est rentrée le 19 mai dernier à Cuernavaca, transportée par un avion de l’armée mexicaine.

Découvert par un paysan

D’autres mystères planent sur le “Monstre de la Terre” – scientifiquement et moins poétiquement connu sous le nom de “monument n° 9 de Chalcatzingo”. Découvert par un paysan qui labourait sa terre dans la zone, avant que les premières fouilles ne commencent, en 1953, personne ne sait quand ni comment la statue olmèque s’est retrouvée aux États-Unis.

“La revue American Antiquity a évoqué sa présence dans ce pays en 1968, écrit National Geographic en español, ce qui laisse penser qu’elle est sortie du Mexique au milieu du XXe siècle environ. Malgré tout, après des décennies d’efforts, le Monstre de la Terre revient à la maison.”

Repris cette fois par le site El País México, Diego Prieto résume ces années d’efforts :

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