Monsieur Batignole (Chérie 25) : Quand Gérard Jugnot s'inspire de son grand-père
Dans Paris occupé par les Allemands, Edmond Batignole, charcutier-traiteur, n'est pas des plus à plaindre. Mais, entre sa femme revêche à la caisse et sa fille Micheline, que doit bientôt épouser son colocataire Pierre-Jean, antisémite et collabo, il n'aspire qu'à une chose : qu'on lui fiche la paix. Aussi, ce matin-là, assiste-t-il, sans ciller, à l'arrestation par la police française des Bernstein, ses voisins, que Pierre-Jean a dénoncés. Trois jours plus tard, grâce aux «relations» de son futur gendre, les Batignole quittent leur deux-pièces pour investir le 200 m2 des Bernstein. L'événement ne réjouit pas vraiment Edmond, ce qui ne l'empêche nullement de pendre la crémaillère avec les SS. Alors que la fête bat son plein, Simon, le cadet des Bernstein, frappe à la porte...
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Pour le personnage de Batignole, charcutier parisien qui va sauver des Juifs pendant l’Occupation, Gérard Jugnot s’est beaucoup inspiré de son propre grand-père, boucher de son état. Non sans émotion, l’acteur-réalisateur se souvient : "Il était boucher dans le 19e arrondissement de Paris. C’était le héros de ma jeunesse, il a refusé le marché noir." Modèle d’intégrité, l’homme a fait faillite pendant la guerre, pour finir sa vie, modestement, dans le Loiret.
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Faire rire sans forcer le trait, émouvoir sans les violons, Jugnot réussit, ici, comme cinéaste et acteur, un joli tour d'équilibriste. Outre l'excellence des premiers et seconds rôles (voir l'aplomb du petit Jules Sitruk et la dégaine de Jean-Paul Rouve, César 2003 du Meilleur jeune espoir masculin), Jugnot tient là «Son» grand sujet : la métamorphose d'un homme ordinaire en quelqu'un.
Monsieur Batignole, est diffusé jeudi 8 août à 21h05 sur Chérie 25.
Jean-Baptiste Drouet
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