Mondial féminin de foot : Amélie Oudéa-Castéra à l’œuvre pour trouver un diffuseur

Amélie Oudéa-Castéra a entamé des discussions avec la FIFA pour trouver un diffuseur officiel en France au Mondial féminin de foot
Amélie Oudéa-Castéra a entamé des discussions avec la FIFA pour trouver un diffuseur officiel en France au Mondial féminin de foot

FOOTBALL - Le risque d’une absence totale de diffusion se fait de plus en plus pressant. Alors que la Coupe du monde féminine de football débute le 20 juillet en Australie et Nouvelle-Zélande, aucune chaîne de télévision n’a encore acquis les droits de diffusion en France, comme dans d’autres pays européens, faute d’accord financier.

Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des Sports et des Jeux Olympiques a donc « engagé des discussions avec la Fifa » et a commencé à contacter « chacun des diffuseurs français pour contribuer à rapprocher les visions dans les semaines à venir », indique le ministère des Sports ce mercredi 10 mai à l’AFP.

La ministre dit avoir « pleinement confiance dans la capacité de l’ensemble des acteurs du dossier en France à trouver, in fine, les voies et moyens d’une juste mise en valeur de la compétition et notamment des matches de l’Équipe de France féminine cet été ». Selon le ministère, Amélie Oudéa-Castéra a également « pris contact avec plusieurs de ses homologues européens pour partager sur la situation en marge du conseil des ministres des sports de l’Union européenne du 15 mai prochain ».

Du côté de la Fifa, l’instance avait expliqué qu’elle « n’avait pas l’intention de brader cette compétition ». Son président, Gianni Infantino déplorait des offres « très décevantes », il y a quelques jours sur Instagram. Des propos qui n’ont pas forcément été bien reçus par les footballeuses, certaines comme l’Allemande Alexandra Popp fustigeant la « cupidité » de la Fifa camouflée en recherche d’équité avec les compétitions masculines.

Plus de sport féminin à la télé

La ministre des Sports a profité de son interview de ce mercredi pour rappeler son « attachement à l’exposition médiatique du sport féminin pour conforter son développement ».

À cet égard, elle avait dit en mars dernier sa volonté de revoir les « événements d’importance majeure » que la loi oblige à diffuser gratuitement, une liste de 21 temps forts qui n’a pas changé depuis 2004. La question de la révision de cette liste est sur le tapis depuis plusieurs années. Déjà en 2019, les ministères de la Culture et des Sports avaient lancé une consultation visant à améliorer la visibilité du sport féminin ainsi que le parasport.

En janvier 2022, la ministre déléguée aux Sports de l’époque, Roxana Maracineanu avait indiqué que cette liste allait être modernisée, et signalé qu’elle serait transmise à la Commission européenne qui doit la contrôler et la valider.

Interrogée sur un calendrier de publication de ce décret, Amélie Oudéa-Castéra a évoqué en mars dernier la perspective de « l’automne 2023 ». Cette nouvelle liste permettra d’avoir « à la fois les finales de coupe du Monde de rugby et de foot pas seulement masculines, mais féminines qui seront protégées », « de même que la finale de Ligue des Champions et le Tour de France féminin », précisait-elle.

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