Le monde en chantier de Disney

Le monde en chantier de Disney

Dernier épisode en date d’une stratégie de rachats lancée il y a une vingtaine d’années, l’acquisition de la 21st Century Fox par The Walt Disney Company finit de créer un monstre de l’entertainment où se télescopent Vador, Spider-Man et Homer. Avant de lancer son propre service de streaming pour contrer Netflix.

C’est une fable inédite de La Fontaine, mais racontée par Wall Street : «la Souris marrante» (Mickey) et «le Renard à poil dur» (Fox). C’est d’abord un tremblement de terre dans le paysage hollywoodien : le rachat de la majorité des actifs de 21st Century Fox pour 52,4 milliards de dollars par Disney doit redéfinir le divertissement et sa consommation. Pour le groupe de Mickey Mouse et son PDG, Robert Iger, c’est en surface le point culminant d’une ambitieuse décennie d’annexions de concurrents. Plus profondément, c’est un réflexe de survie, une nécessité d’évoluer face aux géants high-tech comme Netflix, Amazon ou Apple, surarmés dans la production de contenus. Dans une interview au Hollywood Reporter (en juin 2016), Iger pouvait dénigrer Amazon («ce n’est pas un studio de cinéma») et la Silicon Valley («ils empiètent sur nos affaires») mais l’inquiétude est là. Pour les géants restants comme Time Warner, Comcast-NBCUniversal ou Sony, l’heure est aussi à la réflexion face à cette nouvelle super-entité. Pour le spectateur, c’est l’enjeu d’une homogénéisation possible (mais peut-être pas inéluctable) du cinéma, de la série et de la culture sur les écrans.

Crossovers

Lorsque Disney engloutit les studios Pixar en 2006 (pour 7,4 milliards de dollars), Marvel Entertainment en 2009 (4,24 milliards de dollars) et Lucasfilm en 2012 (4,05 milliards de dollars), la logique est claire : Disney, pourvoyeur d’une mythologie culturelle américaine propre, absorbait d’autres récits, Toy Story, Iron Man ou Star Wars étant l’équivalent outre-Atlantique de nos contes de Grimm et des mythes gréco-romains. Il s’agit d’un rachat de l’imaginaire pop occidental, la formation d’un (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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