“Monarch : Legacy of Monsters”, une série “drôle et légère” sur le monstre Godzilla
Dans cette version de Tokyo sous la menace d’un lézard radioactif géant, des messages et panneaux indiquent, dans le métro et dans les gares, les trajets d’évacuation vers l’abri anti-Godzilla le plus proche. Monarch : Legacy of Monsters, la série diffusée par Apple TV+ depuis le 17 novembre, est la dernière œuvre d’un vaste corpus, 37 films depuis 1954, rappelle le Los Angeles Times, à s’intéresser au monstre. Il est “aussi indestructible dans la série que dans le cœur de ses admirateurs”, relève le quotidien.
Quand débute la série, Tokyo reste épargné mais pas San Francisco, ravagé par Godzilla. La série suit “Cate Randa (Anna Sawai), survivante traumatisée du G-Day à San Francisco. Elle se rend à Tokyo pour élucider un mystère : son père, Hiroshi Randa (Takehiro Hira), disparu après cette journée fatidique, fait partie des victimes présumées d’un accident d’avion en Alaska.” Or, en arrivant dans son appartement tokyoïte, elle apprend qu’il menait une double vie avec une autre femme que sa mère et “se découvre un demi-frère inconnu, Kentaro (Ren Watabe), un artiste irascible”.
Ensemble – avec l’aide de May (Kiersey Clemons), amie et ex de Kentaro, par ailleurs versée dans les technologies rétro –, Cate et Kentaro vont lever le voile sur Monarch. Cette organisation secrète aux allures militaires, liée aux activités d’Hiroshi, semble s’intéresser à toutes sortes de bestioles à la taille démesurée.
Un cadre japonais et américain
L’héroïne nippo-américaine n’est pas le seul pont entre les deux pays. Monarch : Legacy of Monsters comprend de nombreux flash-back remontant jusqu’aux années 1950. Un autre trio, le soldat Lee Shaw (Wyatt Russell), la scientifique Keiko Muri (Mari Yamamoto) et le cryptozoologue Bill Randa (Anders Holm) étudiaient justement ces spécimens hors du commun, du Kazakhstan aux Philippines. Keiko et Bill sont les grands-parents de Cate et Kentaro.
En plus de la qualité du casting (chacun a le droit à la fois à des moments de gravité et d’humour), le Los Angeles Times apprécie le double cadre japonais et américain. “Godzilla revêt une signification particulière au Japon, c’est un monstre atomique apparu tout juste neuf ans après le largage des bombes nucléaires sur Hiroshima et Nagasaki et la destruction de Tokyo par des bombes incendiaires. La créature est autant un souvenir qu’une métaphore. À certains égards, les Américains devraient s’abstenir de produire des films Godzilla.”
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