“Un moment de vérité” : les États-Unis continueront-ils d’aider l’Ukraine ?

“L’Amérique laissera-t-elle l’Ukraine s’effondrer ?” interroge, en titre de son éditorial, The Wall Street Journal. Le président de la Chambre des représentants, le républicain Mike Johnson, a annoncé son intention de tenir un vote samedi 20 avril sur une série de propositions de loi visant à soutenir l’Ukraine, Israël et Taïwan, ainsi qu’à faire passer diverses priorités des républicains en politique étrangère.

“C’est nécessaire de toute urgence car la position de l’Ukraine se dégrade”, souligne le journal des affaires. “L’Ukraine ne peut pas tenir les positions actuelles sans la reprise rapide” de l’aide des États-Unis, alertait l’historien militaire Frederick Kagan (souvent qualifié de néoconservateur) dans une note pour l’Institute for the Study of War, citée par The Wall Street Journal.

À Washington, le Sénat a déjà voté en faveur d’une mesure allouant 95 milliards de dollars pour aider l’Ukraine, Israël, Taïwan et d’autres partenaires, rappelle The New York Times. Après deux mois de blocage, le républicain Mike Johnson a décidé de braver la résistance au sein de son propre parti, en faisant voter par la chambre basse quatre propositions de loi distinctes reprenant l’essentiel du texte approuvé au Sénat. Soixante milliards de dollars sont notamment destinés à l’Ukraine. Une des mesures du “paquet” vise TikTok : elle imposerait à son détenteur chinois de vendre le réseau social, sous peine d’interdiction.

Une issue “imprévisible”

Le succès n’est pas garanti : The Wall Street Journal évoque “une épreuve de force imprévisible ce week-end, qui pourrait décider à la fois du sort de ces mesures d’aide à l’étranger […] et de la carrière politique de Johnson”. Lui-même ultraconservateur, le speaker, Mike Johnson, est confronté à l’hostilité d’élus de la droite radicale. Deux d’entre eux appellent à son éviction.

Son plan a été conçu “pour réunir juste ce qu’il faut de soutiens parmi les démocrates et les républicains modérés […] face à l’opposition de la droite dure à des fonds pour l’Ukraine, ainsi qu’à l’aile gauche des démocrates qui ne veut pas d’une aide sans conditions à Israël”, souligne The New York Times. “Pour qu’il réussisse, il faudra que tout sourie à Mike Johnson.”

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