Moins d’un cinquième des Juifs israéliens croient désormais à une solution à deux États

La part des Juifs israéliens qui croient qu’un État israélien et un État palestinien peuvent coexister pacifiquement a fortement chuté depuis le 7 octobre 2023, selon une nouvelle enquête, rapporte le média Forward, publication de référence de l’intelligentsia juive américaine.

Désormais, seuls 19 % des Juifs israéliens croient en effet qu’une solution à deux États serait viable, d’après un sondage publié jeudi 30 mai par le Pew Research Center, contre 32 % selon une enquête réalisée quelques semaines seulement avant le déclenchement de la guerre. “Il s’agit du taux le plus bas depuis que le Pew a commencé à enquêter sur les Israéliens, en 2013.”

Le sondage réalisé par le Pew il y a onze ans révélait que “près de la moitié des Juifs israéliens – et la majorité des Israéliens en général [en incluant les Arabes israéliens] – soutenaient une solution à deux États”.

L’enquête montre également de larges écarts entre Juifs et Arabes. Parmi les Arabes israéliens, par exemple, 74 % déclarent que “la réponse militaire d’Israël contre le Hamas à Gaza est allée trop loin”. Seuls 4 % des Juifs israéliens sont d’accord.

Points de convergence avec les Arabes israéliens

Mais les Arabes israéliens et les Juifs partagent certaines inquiétudes concernant la guerre : 61 % des deux groupes s’inquiètent de la propagation de la guerre à d’autres fronts (Cisjordanie, Liban, etc.).

“Et au moment où Tzachi Hanegbi, conseiller à la sécurité nationale d’Israël, a déclaré qu’il prévoyait que la guerre durerait jusqu’à fin 2024, le sondage révèle qu’une majorité importante des deux groupes (77 % des Arabes, 66 % des Juifs) s’inquiètent du fait que la guerre ait déjà duré longtemps.”

Enfin, sur la popularité de Nétanyahou, le sondage révèle que 41 % des Israéliens soutiennent leur Premier ministre – qui a récemment été visé par un mandat d’arrêt émanant du procureur général de la Cour pénale internationale (CPI) –, le taux le plus bas depuis au moins onze ans, souligne Forward.

“Les deux autres dirigeants de son cabinet de guerre, le ministre de la Défense, Yoav Gallant, et l’ancien ministre de la Défense Benny Gantz s’en sortent mieux, avec Gantz à 51 % et Gallant à 61 %.”

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