Mohammed VI clôt toute discussion au sujet de la normalisation avec Israël

Le 13 mars, le cabinet royal marocain est sorti de sa réserve habituelle pour “recadrer” le Parti de la justice et du développement (PJD, islamiste), qui remettait en cause la politique de normalisation avec Israël, rapporte le site d’information TelQuel.

Dans une déclaration rendue publique, le PJD fait un raccourci entre le regain de violence dans les Territoires palestiniens occupés et la normalisation des relations entre le Maroc et Israël, indique le site d’information H24 Info.

“Le secrétariat général déplore les récentes prises de position du ministre des Affaires étrangères, dans lesquelles il semble défendre l’entité sioniste lors de certaines réunions africaines et européennes, à un moment où l’occupation israélienne poursuit son agression criminelle contre nos frères palestiniens, notamment dans la ville palestinienne de Naplouse”, peut-on lire dans un communiqué publié le 7 mars et signé par l’ancien chef de gouvernement et secrétaire général du PJD, Abdelilah Benkirane.

Une sortie qui lui a valu un recadrage officiel. Pour le cabinet royal, le parti islamiste est coupable de “dépassements irresponsables et d’approximations dangereuses”.

Pas question que la normalisation avec l’État d’Israël décidée il y a plus de deux ans soit une carte politique aux mains des partis. Par la voie du communiqué, le roi a rappelé que “la politique extérieure du royaume est une prérogative de Sa Majesté le roi, que Dieu l’assiste, en vertu de la Constitution”.

Le 10 décembre 2020, le cabinet du roi avait acté l’établissement des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël, dans la foulée de la reconnaissance par le président américain Donald Trump de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.

Dans une note publiée sur le site du PJD, Abdelilah Benkirane a demandé aux membres de son parti de s’abstenir de commenter le communiqué royal. En 2020, lorsque l’accord tripartite (entre le Maroc, les États-Unis et Israël) a été signé, Benkirane, alors chef du gouvernement, avait exprimé son soutien aux choix de Mohamed VI.

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