Mohamed Merah était prêt à faire de nouveaux carnages

Mohamed Merah, l’homme qui a abattu sept personnes à Toulouse et dans la région, ne semblait nourrir aucun regret lors du siège de son appartement les 21 et 22 mars. Selon des enregistrements d’échanges avec la police diffusés hier par TF1 dans l’émission Sept à huit, Merah déclare à un agent de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), qui l’a rencontré de retour de son voyage au Pakistan quelques mois auparavant : «Je suis quelqu’un de déterminé, je n’ai pas fait ça pour me laisser faire attraper […]. Je sais que vous risquez de m’abattre, c’est un risque que je prends. Donc voilà, sachez qu’en face de vous vous avez un homme qui n’a pas peur de la mort, moi la mort, je l’aime comme vous vous aimez la vie.» Dans ces quatre heures et demi d’échanges que la chaîne assure détenir, Merah raconte ses contacts avec Al-Qaeda, décrit les actions qu’il envisageait ou le style de vie «fashion» qu’il avait adopté : «Ça fait partie de la ruse, tu vois.» Car «la guerre est une ruse». Il explique les assassinats de trois parachutistes à Toulouse et Montauban puis de trois enfants et d’un père de famille juifs : «Mon but dans ces attentats, c’était de tuer en priorité des militaires, parce que ces militaires-là sont engagés en Afghanistan.» Merah explique encore qu’il était prêt à de nouveaux carnages. Il mourra dans l’assaut du Raid quelques heures plus tard. Manuel Valls, le ministre de l’Intérieur, a regretté, hier soir, la diffusion de ces enregistrements, affirmant «qu’aucune précaution n’a été prise pour respecter les familles des victimes».



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Une enquête ouverte après la diffusion d'enregistrements de Merah
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