Mohamed Merah et ses milliers d'appels à l'étranger

23 08 12 Mohamed Merah

Mohamed Merah, le tueur à scooter de Toulouse et Montauban, avait passé près de 2.000 coups de téléphone en six mois, de septembre 2010 à février 2011, dont quelque 200 à des correspondants dans 20 pays, selon "Le Monde" daté de vendredi 24 août.

Dans un document du 26 avril 2011, déclassifié à la demande des juges d'instruction, la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) note "1.863 communications relevées entre le 1er septembre 2010 et le 20 février 2011", et notamment 186 appels à des correspondants à l'étranger répartis dans 20 pays différents.

Merah appelait souvent son frère en Egypte

Le tueur à scooter, repéré dès 2009 par la DCRI, a notamment joint par SMS ou vocalement 94 fois des correspondants en Egypte où séjournait alors son frère Abdlekader. Il a également appelé son père qui vit en Algérie. D'autres correspondants ont été joints en Grande-Bretagne, en Espagne, en Côte d'Ivoire, au Kenya, en Croatie et même au Bouthan.

Vingt-trois documents de la DCRI, partiellement déclassifiés, ont été remis début août aux trois juges d'instruction chargés de l'enquête sur les tueries de Toulouse et Montauban.

L'influence cruciale du frère de Mohamed Merah

Ces documents accréditent la piste islamiste et l'influence cruciale du frère de Mohamed Merah, Abdelkader, dans la radicalisation du tueur au scooter.

Ils montrent que les services de renseignements avaient repéré Mohamed Merah dès 2009, deux ans après qu'Abdelkader eut été repéré comme membre de la mouvance islamiste radicale de Toulouse. Les deux frères avaient alors fait l'objet d'une surveillance suivie et de (...)

Lire la suite sur Le Nouvel Observateur

Mohamed Merah et ses milliers d'appels à l'étranger
En 2010, la DCRI décrivait Merah comme une "nouvelle recrue"
Affaire Merah : Valls transmet des pièces déclassifiées à la justice
Merah : une famille demande la déclassification de documents
Merah et la police : comment se sont déroulées les négociations
Merah : "J'avais un but précis dans le choix de mes victimes"