Yahoo Actualités Mohamed Amra : une semaine après l’évasion d’Incarville, « des pistes sérieuses », dit la procureure
FAITS DIVERS - Il est l’homme le plus recherché de France, une semaine après sa sanglante évasion dans l’Eure. Alors que Mohamed Amra, exfiltré par des hommes armés d’un fourgon pénitentiaire mardi dernier, est en fuite depuis l’attaque du péage d’Incarville dans laquelle deux fonctionnaires ont été tués, la procureure de la République de Paris a donné des informations sur l’avancée de l’enquête, ce mardi 21 mai.
Invitée de BFMTV, Laure Beccuau a ainsi expliqué que les enquêteurs « ont des pistes sérieuses » quant à la fuite du commando armé. Elle a en revanche refusé de se prononcer sur les deux scénarios qui reviennent dans la presse au sujet de cette fuite, à savoir d’une part une évasion organisée par Mohamed Amra et des complices, et de l’autre un enlèvement qui aurait été orchestré par une bande rivale du narcotrafiquant au lourd casier judiciaire.
Des enquêteurs mobilisés en grand nombre
« Nous travaillons sur tout ce sur quoi nous devons travailler, a ainsi répondu la procureure de la République, évasive, aux questions qui lui étaient posées. Rien n’est exclu, tout est construit, tout est observé, tout est examiné… Bref, tous les moyens sont déployés, et à l’heure actuelle, plusieurs centaines d’enquêteurs sont à l’œuvre sur ce dossier, plusieurs magistrats, toute une section du parquet de Paris est mobilisée 24 heures sur 24… »
Traque de Mohamed Amra: les enquêteurs "ont des pistes sérieuses", assure la procureure de la République de Paris, Laure Beccuau pic.twitter.com/2vlqYpPp4r
— BFMTV (@BFMTV) May 21, 2024
La semaine passée, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait chiffré à 350 le nombre d’enquêteurs mobilisés pour pister Mohamed Amra et ceux qui l’ont fait évader. « Ils avancent très bien », avait ajouté le locataire de la place Beauvau.
Alors que Mohamed Amra est soupçonné, entre autres, d’avoir commandité des meurtres liés à des trafics de stupéfiants, Laure Beccuau a fait savoir que des juges des libertés et de la détention étaient également sollicités dans le cadre des investigations pour accorder aux policiers « des techniques spéciales d’enquête ».
La procureure a en outre profité de ce passage télévisé pour avoir une pensée pour les « victimes innocentes » et « collatérales » du trafic de drogue, rappelant notamment la mort d’Aurélie Fouquet, cette policière municipale tuée durant une course-poursuite entre des braqueurs de fourgon (dont Redouane Faïd) et les forces de l’ordre. Et de dénoncer les moyens considérables mis en œuvre par les trafiquants de drogue aux dépens du reste de la société : « Ce qui nous frappe le plus, c’est la violence. Mais il y a aussi la corruption, l’infiltration de l’économie légale (...) des journalistes qui ont été ciblés pas très loin de nos frontières, des avocats, des représentants de très haut niveau… »
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