Le modèle social au cœur de la campagne électorale

“La lutte sociale doit viser à maintenir une société suédoise unie sur le plan des régions, des ethnies et des classes”, souligne Wanja Lundby-Wedin, leader de LO (le syndicat des ouvriers), dans le quotidien Aftonbladet. Pour elle, le modèle suédois n’est rien d’autre qu’un mariage harmonieux entre un taux de chômage bas, de bonnes conditions de travail, la sécurité de l’emploi et surtout les fameux accords collectifs.

“Le mouvement des travailleurs demeure uni dans la lutte pour la sauvegarde du modèle suédois”, poursuit le journal. “Dans un moment où les accords collectifs représentent un enjeu réel, notamment dans le contexte général de la mondialisation, une collaboration politico-syndicale étroite devient prioritaire.” Aftonbladet, propriété de LO depuis 1956 et social-démocrate depuis, publie également les critiques que Mme Lundby-Wedin adresse à l’Alliance, une union des partis de droite constituée en vue des élections législatives prévues pour le mois de septembre prochain.

En effet, la dirigeante syndicale reproche au Parti conservateur, au Parti du centre, au Parti chrétien-démocrate et au Parti libéral “d’envisager un marché de l’emploi où règnent les idées néolibérales”. “Derrière leur prétendu respect des accords collectifs se cache une tout autre réalité”, ajoute-t-elle. “Pour ces partis, il ne s’agit pas d’offrir aux chômeurs des possibilités de poursuivre des études pour pouvoir trouver des emplois mieux rémunérés.” Selon Aftonbladet, le résultat réel du programme de l’Alliance “revient à réduire les indemnités de chômage et à faire travailler les gens pour des bas salaires”.

A ces critiques le Dagens Nyheter répond : “Les élections législatives n’auront lieu que dans sept mois, mais le syndicat des ouvriers et les sociaux-démocrates ont déjà démarré leur campagne électorale. La nervosité monte.” Dans un éditorial, le quotidien libéral remet en question la stratégie du parti au pouvoir, qui consisterait à mettre en avant le danger d’une victoire de l’Alliance en affirmant que la droite ne tiendra aucune de ses promesses. “Le Parti social-démocrate veut nous faire croire que, si les conservateurs l’emportent, l’Etat-providence suédois s’effondrera et l’insécurité financière s’aggravera.”

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