Mobilisation contre la réforme des retraites: Panot espère qu'"on parlera de 2023 comme de 1995"

Une Mathilde Panot résolument conquérante. "Nous avons un rapport de force populaire comme jamais", se félicite la cheffe des députés La France insoumise (LFI) ce lundi sur BFMTV-RMC, avant la seconde moblisation intersyndicale contre la réforme des retraites, prévue mardi.

Reprenant un décompte du syndicat Solidaires, l'insoumise avance que 255 manifestations sont prévues à travers la France ce jour-là. "On a des indicateurs qui prouvent qu'on est sur des niveaux de mobilisation qui pourraient être plus élevés", se réjouit-elle.

"Cette réforme n'est pas nécessaire"

"Je crois que c'est la première fois que nous commençons une bataille contre la réforme des retraites [...] avec autant de monde qui a compris que le gouvernement veut leur imposer deux ans fermes et que cette réforme n'est pas nécessaire", déclare encore la députée du Val-de-Marne. Une référence notamment au report de l'âge légal de 62 à 64 ans.

Pour la suite, Mathilde Panot invite "celles et ceux qui le peuvent à venir ce mardi 31 janvier défiler", saluant au passage "celles et ceux qui font grève, parce que perdre une journée de salaire dans la période actuelle, c'est extrêmement difficile".

"Personne ne fait grève par plaisir", appuie-t-elle.

La parlementaire espère que la postérité retiendra ce mouvement de contestation comme "1995 ou 2020". Ces années-là, les gouvernements Juppé et Philippe avaient abandonné leur réforme. La seconde fois, en revanche, c'est la crise du Covid-19 qui avait poussé l'exécutif à ajourner son texte. Au préalable, le Premier ministre avait dégainé le 49.3 pour passer sa réforme, expliquant alors l'usage de l'article couperet par l'obstruction parlementaire organisée par les insoumis.

Article original publié sur BFMTV.com