Mobilisation contre la réforme des retraites: Bompard estime que Macron "a perdu son pari"

Ce lundi 1er-Mai, fête internationale des travailleurs, a été marqué par l'unité des syndicats contre la réforme des retraites. Si elle était loin des niveaux record de la fin janvier, lorsque près de 1,3 million de personnes avait défilé selon le ministère de l'Intérieur, la mobilisation est restée forte: près de 800.000 personnes ont défilé dans toute la France selon les autorités.

Emmanuel Macron "a perdu son pari", analyse sur le plateau de BFMTV le député insoumis des Bouches-du-Rhône Manuel Bompard, estimant que le président de la République "faisait tout pour qu’on passe à autre chose".

"C'est l'enseignement principal de la journée", lance même l'élu LFI.

"Ce que j'observe, c'est qu'on a une mobilisation plus importante que l'année dernière", martèle Manuel Bompard, répétant qu'Emmanuel Macron a "perdu son pari."

Des "images inacceptables"

"C'est une journée très forte qui montre la détermination à obtenir le retrait de la réforme des retraites. On a fait mentir tous les pronostics puisque le gouvernement annonçait qu'il y aurait une démobilisation", s'est réjouie quelques heures plus tôt la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet sur BFMTV.

Les défilés ont été marqués par des heurts parfois violents dans plusieurs villes de France, et principalement à Paris, Nantes et Lyon.

Manuel Bompard a dénoncé des "images inacceptables" en marge de certains cortèges de ce 1er-Mai. Il a apporté "tout son soutien" aux membres des forces de l'ordre et manifestants blessés au cours de la journée.

Selon lui, le gouvernement, en maintenant la France dans une situation de "blocage", a une "responsabilité politique" dans l'émergence de ces tensions.

Dans les prochaines semaines, les opposants à la réforme des retraites vont être attentifs à deux séquences qui pourraient avoir des conséquences majeures sur le projet du gouvernement.

Le 3 mai, le Conseil constitutionnel se prononcera sur une deuxième demande de référendum d'initiative partagée (RIP). Et le 8 juin, une proposition de loi du groupe des députés Liot abrogeant la réforme sera au menu de l'Assemblée nationale et pourrait servir de motif à une nouvelle journée de manifestations. Manuel Bompard espère d'ailleurs qu'une majorité se formera dans l'hémicycle pour voter cette abrogation.

Article original publié sur BFMTV.com