Mobilisation contre l'A69: le tribunal administratif valide l’interdiction de manifester

Le tribunal administratif a rendu une ordonnance de rejet à la requête des opposants au projet de l'autoroute A69 dont la manifestation a été interdite par le préfet du Tarn.

Une interdiction validée par la justice. Le tribunal administratif de Toulouse a donné raison ce vendredi 7 juin à la préfecture du Tarn qui a interdit la mobilisation organisée par les opposants au projet de l'autoroute A69 Castres-Toulouse.

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait demandé cette semaine au préfet du Tarn d'interdire toute manifestation et rassemblement dans le département. Un arrêté préfectoral avait alors été émis et aussitôt contesté par la confédération paysanne, le syndicat de la confédération paysanne du Tarn et le GNSA (Groupe National de Surveillance des Arbres).

"Eu égard au risque de débordement que présente une telle situation, l’absence d’indications concernant l’organisation des actions envisagées au cours de ce week-end ne permettant pas au représentant de l’État dans le département de prévoir les mesures appropriées pour assurer notamment la sécurité des familles qui y participeront", peut-on lire dans l'ordonnance de rejet.

"Compte tenu des événements antérieurs en lien avec le mouvement contestataire relatif au projet autoroutier de l'A69, l’arrêté litigieux n’apparaît pas porter une atteinte grave et manifestement illégale aux libertés de réunion et de manifestation", écrit encore le tribunal administratif de Toulouse.

Au total ce sont près de 1.500 personnes qui ont été contrôlées -parmi lesquelles 10 personnes fichées S - dont 500 pour la journée de vendredi, selon le préfet du Tarn qui a tenu une conférence de presse. 1.049 voitures ont été fouillées et 148 objets ont été saisis, notamment des planches à clou, des couteaux et des haches. Huit personnes ont pour l'heure été interpellées vendredi soir.

Quelques heures avant la décision du tribunal administratif, le préfet du Tarn avait appelé "de manière claire à éviter ce rassemblement, le dispositif des organisateurs est fait pour commettre des violences". Toujours selon la préfecture, au moins 5.000 personnes sont attendues ce week-end, malgré l'interdiction.

Article original publié sur BFMTV.com