Dans « Mission Impossible 7 », c’est bien un vrai train qui a été construit pour le tournage… puis détruit

CINÉMA - Rien n’est impossible pour Ethan Hunt. Comme toujours, l’espion de l’IMF ne recule devant rien et surtout pas devant un train hors de contrôle. Dans Mission Impossible : Dead Reckoning - Partie 1, Tom Cruise et Christopher McQuarrie - le réalisateur - voulaient « détruire un train ».

Pour la saison estivale, Le HuffPost a choisi de (re)mettre en avant quelques œuvres où une partie de l’histoire se déroule à bord d’un train - histoire de préférer ce moyen de locomation à d’autres moins éco-responsables.

Et dans Mission Impossible 7, en salles depuis mercredi 12 juillet, la fin du film se déroule justement dans un train. Si la scène a été tournée en Norvège, Ethan Hunt, Grace et Gabriel se battent pour retrouver une clé - qui permet d’accéder à une arme dotée d’une intelligence artificielle - dans les Alpes autrichiennes.

Le film « Before Sunrise » nous rappelle que le train peut aussi être le lieu où les sentiments amoureux naissent

Toujours en respectant un souci d’authenticité (inégalé), Tom Cruise n’a pas voulu rendre la mission facile à Ethan Hunt, le personnage qu’il incarne depuis 1996. Alors que la locomotive ne répond plus de rien, l’espion qui se trouve à moto au début de la scène tente de le rattraper pour sauver tous les passagers (et au passage récupérer ce qu’il cherche). Mais réalisant qu’il est trop lent pour l’intercepter, Ethan Hunt décide de sauter d’une falaise et d’accéder au train en parachute.

Un train façon Orient-Express

Le co-producteur de ce 7ème opus n’a pas fait appel à un cascadeur professionnel. « Passionnés par les trains » depuis son plus jeune âge, Tom Cruise et Christopher McQuarrie espéraient un jour insérer une série de cascades sur un train. Lors des discussions concernant la réalisation de ce nouveau volet de la saga, Neil Corbould (Gladiator, Il faut sauver le soldat Rayan), superviseur des effets visuels, était très enthousiasmé à l’idée de réaliser cette scène.

« Lors de ma première conversation avec McQuarrie, il m’a dit qu’il voulait construire une locomotive à vapeur et la faire tomber d’un pont », apprend-on dans les notes de production du film. La construction de la locomotive a duré huit mois et l’équipe de production a utilisé des wagons d’époque redécorés façon Orient-Express. Grâce à des cardans et des charnières, les wagons pouvaient réellement s’incliner ou encore simuler des secousses.

De plus, il était très difficile pour Christopher McQuarrie de trouver une ligne ferroviaire en état de marche et capable d’accueillir une équipe de tournage. La seule disponible était celle de Rauma en Norvège, faisant 40 km de long, et qui est considérée comme l’une des plus belles du monde puisqu’elle traverse les étendues montagneuses du Dombås. La destruction du train a quant à elle était filmée dans une carrière en Angleterre.

« Il n’était pas vraiment nécessaire de jouer la comédie »

Une vraie prouesse technique donc mais qui rajoute une certaine difficulté pour les acteurs. Les différentes scènes de bagarres « dépassent les lois de l’apesanteur » et les personnages doivent s’échapper de chaque wagon avant que le train ne tombe du pont.

« À un moment donné, le train est suspendu verticalement au pont, et Tom et moi devions
grimper à travers les wagons tandis que divers objets tombaient en chute libre autour de nous »,
explique Hayley Atwell, celle qui incarne Grace. « Il n’était pas vraiment nécessaire de jouer la comédie », ajoute-t-elle en riant toujours selon les notes de production.

Esai Morales et Tom Cruise dans « Mission : Impossible Dead Reckoning - Partie 1 » se battant sur le toit d’un train en marche.
Esai Morales et Tom Cruise dans « Mission : Impossible Dead Reckoning - Partie 1 » se battant sur le toit d’un train en marche.

Les scènes de bagarres sont toujours aussi réalistes. Comme vous pouvez le voir sur la photo ci-dessus, Tom Cruise (Ethan Hunt) et Esai Morales (Gabriel) - le nouveau méchant de la franchise - se battent réellement sur le toit du train pourtant lancé à plus de 60km/h.

Une transparence de réalisateur à spectateur inspirée des premiers films du cinéma d’après le cinéaste. « Ils sont parmi les plus spectaculaires, car il n’existait à l’époque aucune technologie permettant de simuler quoi que ce soit. Ils devaient tout faire pour de vrai », confie Christopher McQuarrie.

Mission Impossible : Dead Reckoning - Partie 2 réservera sans doute des cascades auxquelles personnes n’a (encore) imaginé. Mais pour les découvrir, il faudra attendre le 26 juin 2024.

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