La mission Euclid part à la chasse à la matière noire

Le télescope spatial qui sera lancé le 1er juillet 2023 va étudier l'évolution de l'expansion de l'Univers depuis les dix derniers milliards d'années ainsi que la distribution de la matière noire.

Des milliards de galaxies, jusqu'à 10 milliards d'années-lumière et sur une portion équivalente à plus d'un tiers du ciel : la mission Euclid de l'Agence spatiale européenne (ESA) va sonder l'Univers et son évolution comme aucun instrument ne l'a encore fait ! Avec, à la clé, des informations essentielles qui permettront de mieux comprendre ce que les astrophysiciens nomment "cosmologie sombre", une discipline qui étudie la matière et l'énergie noires, deux composantes qui représentent 95% du contenu de l'Univers. Les 5% restant formant tout ce que l'on peut observer : planètes, étoiles, galaxies, nuages interstellaires...

Comprendre l'histoire de l'expansion

Pour étudier ces deux entités, Euclid scrutera des galaxies qui se trouvent à différentes distances de la Terre au moyen d’un télescope de 1,2 mètre de diamètre qui embarque deux instruments, un imageur observant en lumière visible (VIS) et un spectro-imageur fonctionnant dans le proche infrarouge (NISP). Protégé par un bouclier spécial des rayons du Soleil, l'instrument va permettre de créer la carte 3D la plus grande et la plus précise de l'Univers. Cette carte comprendra les positions de milliards de galaxies à leur emplacement actuel mais aussi à leur position il y a dix milliards d'années. Avec ces données, les scientifiques pourront suivre très finement l'expansion de l'Univers depuis cette période, une caractéristique que les astrophysiciens Georges Lemaître et Edwin Hubble ont mis en évidence dans les années 1920. Et Euclid permettra aussi de mesurer l'accélération de cette expansion, dont les chercheurs supposent qu'elle pourrait être causée par cette mystérieuse énergie noire, au pourcent près.

Matière noire

"Pour mieux appréhender la distribution de la matière noire dans l'Univers, Euclid va dans un premier temps observer 1,5 milliard de galaxies lointaines et étudier ce que l'on nomme l'effet gravitationnel faible. C'est-à-dire analyser la légère distorsion de la forme des galaxies produite par les[...]

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