Miss Peregrine et les Enfants particuliers (M6) - Ce drôle de surnom donné par Tim Burton à Eva Green sur le tournage

La facilité de Tim Burton à s’immerger dans l’enfance des contes, sa tendresse pour les bannis, les « pas-comme-les-autres », son goût des demeures hantées, sa façon de rendre ludique le royaume des morts, éclatent dans cette adaptation échevelée du roman de l’écrivain américain Ransom Riggs. Tout a commencé par de vieilles photos en noir et blanc du début du XXe siècle, chinées par le romancier, collectionneur de clichés vintage, de préférence bizarres, dérangeants ou surréalistes, tels ceux d’une petite fille qui semble flotter dans les airs, d’un garçon couvert d’abeilles ou encore de jumeaux endimanchés, coiffés d’étranges masques blancs.

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Ils lui ont inspiré Miss Peregrine et les Enfants particuliers, l’un des plus grands succès de la littérature jeunesse mondiale de ces quinze dernières années. Pour Burton, transposer cette fable fantastique, en parfaite adéquation avec son propre univers, était clair : « J’ai aimé le livre avant même de le lire ! En le feuilletant, j’ai découvert les reproductions de ces photographies et je suis tombé sous le charme. Puis je me suis senti des affinités avec Jake, le héros incompris des adultes. Dès notre enfance, on nous explique ce qui est réel et ce qui ne l’est pas. La vérité est bien plus trouble. Elle est l’essence même de mon cinéma. »

UNE NOUNOU PAS COMME LES AUTRES

À la mort de son grand-père adoré (Terence Stamp), Jake (Asa Butterfield, le Hugo Cabret de Martin Scorsese) se rend sur une île isolée du pays de Galles, où le vieil homme disait y avoir vécu gamin. Voilà l’adolescent arrivé dans un antique orphelinat empli de passages secrets, où il va combattre un affreux méchant, Barron (Samuel L. Jackson), et ses monstres mangeurs d’yeux. Avant, il y fait la connaissance d’enfants aux pouvoirs étranges, couvés par leur directrice, Peregrine Faucon, qui fume la pipe et se transforme en oiseau. La troublante Eva Green, actrice fétiche du réalisateur, incarne la gouvernante avec une doucereuse délectation : « Tim l’appelait “Scary Poppins” (flippante Mary Poppins, ndlr), mais, pour moi, elle n’a rien d’effrayant. Ell...

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