"Les Misérables", le "cri d’alarme" sur les banlieues qui séduit Macron et Borloo

Le film de Ladj Ly, «Les Misérables», témoignage sur les banlieues, a particulièrement touché Emmanuel Macron et l'ex-ministre Jean-Louis Borloo. Invité à présenter son film à l'Elysée, le réalisateur a décliné et aurait préféré que le chef de l'Etat vienne à Montfermeil.

Prix du jury à Cannes , «Les Misérables» de Ladj Ly sort en salles ce mercredi. Le film brosse un tableau implacable des banlieues. C'est «un témoignage qu'il était important de faire aujourd'hui, car malheureusement on entend souvent parler de ces quartiers, mais très peu de gens savent comment ça se passe de l'intérieur», expliquait le réalisateur sur RTL, lundi.

Lire aussi : Les Misérables de Ladj Ly - la critique

Il a été invité à l’Elysée pour présenter le film. Une proposition que le réalisateur de 39 ans n’a pas souhaité honorer. «J’ai refusé et j’ai proposé (à Emmanuel Macron) de venir à Montfermeil voir le film, ça faisait plus sens et symboliquement c’était beaucoup plus fort qu’il fasse le déplacement en banlieue», explique celui qui a créé dans cette ville de Seine Saint-Denis une école gratuite de cinéma. Le chef de l’Etat a finalement reçu un DVD envoyé par l’équipe. Et, à en croire le JDD, Emmanuel Macron a été «bouleversé par la justesse» du long métrage. «Il a demandé au gouvernement de se dépêcher de trouver des idées et d'agir pour améliorer les conditions de vie dans les quartiers», écrit le journal.

«Les Misérables» est «un cri d’alarme que j’adresse à nos politiques», a répété sur BFM TV Ladj Ly qui se réjouit que le chef de l’Etat ait pu voir le film. Les politiques «sont les premiers responsables de la situation de nos quartiers depuis plus de trente ans. Ca reste le chef de l’Etat, il ne pourra pas nous dire qu’il était pas au courant de la situation».

Un film "à voir absolument", salue Borloo

Un autre homme politique a aimé le film et l’a fait savoir. Sur Twitter, Jean-Louis Borloo salue un film «à voir absolument». «Bravo et merci de tout cœur», écrit l'ex-ministre de Nicolas Sarkozy.


Lire la suite sur Paris Match