La Minute de Philippe Etchebest
Carrière, vie amoureuse, anecdotes... Yahoo vous propose de parcourir, en images et en 1 minute, les moments forts de la vie de Philippe Etchebest !
Plus d'un an après avoir abattu, officiellement « par erreur », un avion d'Ukraine International Airlines au-dessus de Téhéran, les explications fournies par l'Iran ne convainquent pas les experts des Nations unies. Ils dénoncent une tentative pour dissimuler la vérité et s'interrogent sur le caractère accidentel des tirs de missiles à l'origine du crash. De notre correspondant à GenèveTrois jours après le drame, l'Iran avait expliqué avoir pris le Boeing pour un missile américain, en pleine tension militaire avec les Etats-Unis après l'assassinat en Irak du puissant général iranien Qassem Soleimani. Sauf que des zones d'ombre demeurent. Et que Téhéran ne fait rien pour les dissiper. Pire : les explications des autorités iraniennes « ajoutent à la confusion » selon la rapporteure spéciale de l'ONU sur les exécutions extrajudiciaires, Agnès Callamard, et le rapporteur sur la situation des droits de l'homme en Iran, Javaid Rehman, les deux experts indépendants chargés d'enquêter sur le drame.Dans une lettre de 45 pages adressée en décembre au gouvernement iranien et tout juste rendue publique, ils démontent point par point la ligne de défense des autorités. L'unité des Gardiens de la révolution à l'origine des tirs a par exemple affirmé qu'elle n'avait eu que « 10 secondes » pour prendre sa décision. Faux répondent les enquêteurs, qui estiment que les militaires ont eu 45 secondes, sinon plus, pour réaliser qu'il s'agissait d'un avion civil. Un mauvais alignement des missiles serait également en cause. Mais l'Iran « n'a pas expliqué la raison de ce mauvais calibrage de radar, et pourquoi il a conduit à viser [le Boeing] ».Pour Agnès Callamard, « les explications de l'Iran ne tiennent pas la route : elles sont pleines de contradictions et sont contredites par les faits et par les analyses techniques. […] J'ai interrogé des dizaines d'experts, des militaires à tous les niveaux. Et eux non plus ne comprennent pas pourquoi ces procédures basiques n'ont pas été suivies, que ce soit au niveau de l'approche visuelle ou de l'instruction sur les radars ».Le 8 janvier 2020, deux missiles, à 30 secondes d'intervalle, ont touché le vol PS 752 d’Ukraine International Airlines, dont la carlingue s'est ensuite écrasée dans un champ près de Téhéran. 176 personnes ont été tuées : 169 passagers, en majorité des Iraniens et des Canadiens, ainsi que 9 membres d'équipages.D'après les enquêteurs de l'ONU, si l'Iran redoutait une frappe américaine, elle aurait dû fermer son espace aérien. Si l'Iran l'avait fait, « 176 personnes n'auraient pas été tuées ». Au regard du droit international, l'Iran aurait ainsi manqué à son devoir de protéger le « droit à la vie » des victimes.Des responsabilités à tous les niveauxMais la réaction des autorités après le drame interpelle également. L'Iran a mis trois jours avant d'admettre les tirs de missiles. Pendant ce temps, des bulldozers ratissaient sans ménagement le site du crash, « compromettant les tentatives de comprendre sa véritable cause ». L'Iran a également fait obstacle au rapatriement des corps des victimes canadiennes et menacé d'autres familles de victimes, érigées en « martyrs ».Quant aux manifestations spontanées qui ont suivi partout dans le pays pour réclamer que toute la lumière soit faire sur les causes du drame, elles ont été durement réprimées. Des centaines de manifestants ont ainsi été arrêtés et interrogés, pendant que les services de téléphonie et internet étaient coupés. Les forces de sécurité n'ont pas hésité à tirer à balles réelles sur les manifestants, visant parfois « directement la tête ».Au début du mois, un autre élément est venu jeter le trouble. Les médias publics canadiens ont révélé l'existence d'un enregistrement, attribué par CBC Radio Canada au ministre iranien des Affaires étrangères Mohamad Javad Zarif, dans lequel il laisse entendre que les tirs de missiles pourraient bien avoir été prémédités. La vérité sur le crash « ne sera jamais révélée » peut-on l'entendre dire. Les autorités « ne nous le diront pas, ni à personne d'autre, parce que s'ils le font, cela va ouvrir les portes du système de défense national, et ce n'est pas dans l'intérêt du pays ». Les services de renseignement canadiens n'ont pour le moment pas confirmé l'authenticité de l'enregistrement.« Pourquoi l'Iran ment ? Instinctivement, on se dit que c'est parce qu'ils veulent cacher quelque chose, qu'il y a peut-être beaucoup plus grave », interroge Agnès Callamard. L'Iran a mené sa propre enquête. Au moins trois personnes auraient été interpellées par les autorités. Mais leurs identités n'ont pas été communiquées, ni même les raisons de leur arrestations. En avril 2020, un responsable religieux a même affirmé que « contrairement aux informations officielles, personne n'avait été arrêté » en lien avec le crash.Les experts doutent que trois individus seuls puissent être responsables de la mort des 176 personnes à bord du vol PS 752. Pour Agnès Callamard, la liste des responsables est sans doute bien plus large. « C'est d'abord à l'État iranien de reconnaître sa responsabilité. Mais ce n'est pas vraiment ce que nous avons vu pour le moment. »
À l’occasion du 53e anniversaire de la journaliste Carole Gaessler, ce mardi 23 février, découvrez les circonstances du décès de son premier amour, Laurent Lépinasse.
WASHINGTON (Reuters) - L'administration du président américain Joe Biden devrait publier jeudi un rapport déclassifié des services américains du renseignement selon lequel le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohamed ben Salman (dit "MbS"), a approuvé en 2018 l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi, a-t-on appris mercredi de quatre représentants au fait du dossier. La publication du rapport marquerait une nouvelle étape dans la volonté de Joe Biden de "recalibrer" les relations entre les Etats-Unis et l'Arabie saoudite, après plusieurs années durant lesquelles Washington a globalement laissé le champ libre à son important allié du Golfe en matière de droits de l'homme, pour intervenir dans le conflit au Yémen et sur d'autres questions.
Le Premier ministre prendra la parole ce jeudi, pour faire le point sur la lutte contre l'épidémie de Covid-19, dont l'évolution est jugée "préoccupante" dans certaines régions.
Comme s'il était toujours là. Le père de l'ex-international du XV de France confie sa tristesse et explique pourquoi il en veut aux médecins chargés de suivre son fils.
Le 29 juillet 1981, le prince Charles passait la bague au doigt de Lady Diana devant près d’un milliard de téléspectateurs à travers la planète. La veille, le prince Charles lui avait brisé le cœur en lui avouant l'inavouable.
Ce jeudi 25 février, Régis Laspalès fête ses 64 ans. L'occasion de revenir sur le duo qu'il a formé pendant trente ans avec Philippe Chevallier et sur les raisons de leur séparation en 2016.
Serge Gainsbourg est mort il y a bientôt 30 ans, emporté par une crise cardiaque à son domicile parisien rue de Verneuil. Cette maison, sa fille Charlotte Gainsbourg a décidé de l’ouvrir au public. Un projet qui s’apprête à se réaliser.
Invitée dans "C à vous", le 23 février 2021, Hélène de Fougerolles est revenue sur la culpabilité qu'elle a sentie en découvrant l'autisme de sa fille. Lors de son témoignage, la comédienne a été interrompue par Patrick Cohen. Découvrez la séquence avec Non Stop People.
La saison des Marseillais à Dubaï a débuté sur W9. Les Sudistes ont fait leur retour sur le petit écran. Les premiers épisodes promettent déjà de grands moments dans l’émission. De quoi faire s’interroger les téléspectateurs sur l’authenticité du programme.
Les équipes de vaccination ont mélangé des restes de flacons pour constituer une "septième" dose, en plus des six autorisées par flacon, selon nos confrères de France Bleu Normandie.
Le maire RN de Perpignan réagissait sur BFMTV-RMC à la mort de deux adolescents en Essonne dans le cadre de rixes.
Opéré d'urgence aux jambes après un terrible accident de la route, mardi, dans la banlieue de Los Angeles, Tiger Woods est toujours hospitalisé mais ses jours ne sont pas en danger.
ANIMAUX - C’est la première opération du genre organisée depuis un an
Blessée au bras lors de l'attaque terroriste qui avait fait plus de 80 morts sur la promenade des Anglais, une jeune Niçoise aurait dû recevoir 30 000 euros du Fonds de garantie des victimes, mais son père a fait en sorte de toucher l'argent à sa place.
CRISE SANITAIRE - Les services hospitaliers des Alpes-Maritimes sont en surchauffe depuis plusieurs semaines
Interviewée longuement dans une série de podcasts qui lui sont consacrés sur France Culture, la comédienne Valérie Lemercier s'est confiée sur ses différentes expériences artistiques et s'est remémorée péniblement le souvenir du jour où elle a joué devant une salle comble, qui s'est peu à peu vidée, la laissant finir son spectacle seule...
Hier, face à la presse, le mouvement Rohy est monté au créneau en incriminant le régime et sa manière d'« instrumentaliser les forces de l’ordre ». Avec notre correspondante à Antananarivo, Sarah Tétaud Madagascar, le 18 février dernier, alors qu’il participait à une manifestation estudiantine pour réclamer le versement des bourses d’études, suspendu depuis quatre mois, un étudiant de Tamatave décède des suites d’une blessure par balle. Deux jours après, le gouvernement publie un communiqué dans lequel il explique que la mort du jeune homme est imputable à « un tir de sommation ». La goutte d’eau de trop pour la société civile malgache qui s’est dite « atterrée » par de telles explications.Faraniaina Ramarosaona, coordinatrice nationale du mouvement Rohy, a fait part de sa grande inquiétude face au climat de peur ambiant, soigneusement entretenu par le pouvoir actuel. « Un maintien de l’ordre plus répressif que préventif », une utilisation des forces de l’ordre dévoyée de sa fonction première. « Nous avons l’impression nette que les forces de l’ordre, à l’heure actuelle sont là pour protéger politiquement le pouvoir au lieu d’assumer leur vrai rôle dans le maintien de l’ordre. A savoir de faire en sorte que les manifestations pacifiques se passent bien. Le pouvoir actuel ne supporte aucun doute, aucune critique, il a une très faible volonté de concertation ou d’écoute alors qu’on est quand même en 2021 et non plus dans les années 80-90. Il considère comme ennemis de la nation tous ceux qui sont détracteurs - dont l’opposition -, et tous ceux qui veulent manifester pacifiquement et ils imputent un complot politique derrière toute manifestation publique. C’est un jeu dangereux parce que manifester, je le rappelle, est un droit, dans un pays qui se dit démocratique. »Quant à l’attitude actuelle de l’opposition, décrite comme « jusqu’au-boutiste et peu constructive » par la société civile, cette dernière rappelle que « pendant les élections présidentielles, il y a eu 52% de taux d’abstention. C'est-à-dire que plus de la moitié de la population a décidé de ne voter ni pour M. Rajoelina ni pour M. Ravalomanana. Ce qui signifie également que les deux protagonistes et leurs partisans n’ont pas le droit de penser que le pays leur est acquis. » En cas de nouvelle crise politico-sociale, prévient enfin la société civile, les deux parties seront tenues pour pleinement responsables de l’avènement de cette situation.
Le chef de la diplomatie américaine s’exprime ce mercredi 24 février devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève. Antony Blinken marque ainsi le retour des États-Unis dans cette enceinte onusienne après leur départ décidé avec fracas par Donald Trump en 2018. Un signe de plus de la détermination affichée par la nouvelle administration Biden à relancer le multilatéralisme vilipendé pendant quatre ans. Depuis son arrivée à la Maison Blanche, le 46e président des États-Unis affiche sa détermination à renverser la philosophie de « l’Amérique d’abord » de son prédécesseur. Pour autant, selon Benjamin Haddad, directeur Europe du think tank Atlantic Council, basé à Washington, les quatre années d’« America First » risquent de laisser des traces dans la nouvelle diplomatie américaine.RFI : Depuis son élection, Joe Biden proclame le retour du multilatéralisme et de l’Amérique sur la scène internationale. Le nouveau président américain l’a encore martelé dans son premier discours international vendredi dernier, devant la conférence sur la sécurité du G7 à Munich. Pour autant, cette promesse « America is Back » marque-t-elle vraiment la fin de l’« America First » de Donald Trump ?Benjamin Haddad : Dans le discours de Joe Biden à Munich, qui est son discours depuis sa campagne et son élection, il y a la volonté de remettre les alliances au cœur de la politique étrangère américaine, avec en premier lieu, l’alliance transatlantique et la relation avec l’Europe. Joe Biden veut voir les États-Unis reprendre un rôle de leadership sur la scène internationale, en faveur du multilatéralisme et de l’ordre libéral international. La défense des démocraties libérales face aux régimes autoritaires, à commencer par la Chine et la Russie, était l’un des grands thèmes de son discours à Munich. Mais c’est vrai, derrière le discours, on voit aussi une Amérique qui fait face à une triple crise sanitaire économique et identitaire. Pour l’instant, la lutte contre le Covid est la priorité absolue de l’administration Biden qui va devoir faire le grand écart avec ses priorités intérieures, au moment où les États-Unis viennent de passer le seuil des 500 000 morts du Covid-19 avec des conséquences socio-économiques profondes. La dimension intérieure sera donc une priorité. Il ne faudra pas que les Européens l’oublient. Par ailleurs, même si nous allons voir une méthode très différente, nous verrons aussi des lignes de continuité dans un certain nombre de priorités entre l’administration Trump et l’administration Biden, au premier rang desquelles la centralité de la rivalité stratégique avec la Chine qui est aujourd’hui la principale question stratégique à Washington, mais aussi une volonté très limitée de s’impliquer dans des conflits notamment au Moyen-Orient et dans la périphérie de l’UE. Il y aura donc là aussi une forme de continuité entre les administrations Biden et Trump. Mais dans la volonté de travailler avec les alliés, dans la volonté de se réimpliquer dans les grands sujets globaux comme la lutte contre le réchauffement climatique, on verra une méthode très différente de l’unilatéralisme et du nationalisme promu par l’administration Trump.Dans votre livre, Le Paradis perdu, l’Amérique de Trump et la fin des illusions, vous écrivez que « Donald Trump n’est ni un accident de l’histoire ni un phénomène passager ». Est-ce à dire que sa doctrine isolationniste va lui survivre ?L’Europe n’a plus la même centralité stratégique qu’elle avait pendant la guerre froide. Pour des raisons bien entendu évidentes puisque la rivalité entre États-Unis et URSS se jouait à l’époque sur le théâtre européen. Et depuis Barack Obama et le fameux pivot vers le Pacifique, mais aussi la politique étrangère de Donald Trump, on a vu la Chine et le Pacifique jouer un rôle beaucoup plus central dans la politique étrangère américaine. Au-delà de ça, les interventions militaires des années 2000, l’Irak, l’Afghanistan, ont traumatisé une partie de la population américaine. Cela a remis en question le sentiment d’exceptionnalisme et la volonté interventionniste des États-Unis. Trump était à la fois un accélérateur, mais aussi un symptôme et une conséquence de cette tendance. C’est un phénomène qu’on retrouve à droite de l’échiquier politique, mais aussi à gauche, notamment chez les progressistes comme Elisabeth Warren ou Bernie Sanders, qui ont été très influents dans la campagne des primaires démocrates. Joe Biden, lui, est un traditionaliste en politique étrangère, c’est un modéré et c’est un internationaliste. Mais il devra composer avec une population américaine qui a d’abord comme priorité la reconstruction des États-Unis. C’est ce qu’on appelle aux États-Unis le « nation bulding at home » que ce soit dans l’économie, la lutte contre les inégalités, la question de la dette ou des infrastructures. Pour Biden, la priorité restera, avant tout, la politique intérieure. Dans l’administration Biden on voit aujourd’hui que les conséquences du rejet de cet internationalisme chez une partie de la population américaine ont été tirées. C’est le cas par exemple de Jake Sullivan, le conseiller à la sécurité nationale, qui depuis quelques années travaille à l’intégration des questions économiques et de politique étrangère. Sur un sujet comme le commerce international, Trump était très hostile au libre-échange et très protectionniste. Et Jake Sullivan a répété que les États-Unis ne signeraient pas d’accord de libre-échange si on ne pouvait pas vraiment démontrer clairement un impact positif pour la classe moyenne et l’industrie américaines. Donc il y aura maintenant chez les dirigeants américains une attention toute particulière portée aux conséquences pour la population américaine. Ce lien s’était un peu distendu, à un moment où les États-Unis, très présents sur la scène internationale, avaient peut-être perdu de vue les conséquences sur leur propre population. À cet égard, Donald Trump a été une forme de rappel et d’avertissement.Vous venez de réaliser un grand entretien avec le président français Emmanuel Macron, vous échangez régulièrement avec des diplomates européens en poste à Washington. Quelles sont les attentes des alliés européens vis-à-vis de la nouvelle administration américaine ? Je crois qu’il y a maintenant une opportunité pour redéfinir la relation transatlantique. Une relation transatlantique qui serait plus équilibrée avec des Européens plus unis qui seraient capables de prendre leurs responsabilités et d’assumer de défendre leur puissance et leurs intérêts, notamment dans leur propre périphérie. Il n’y a aucune contradiction avec une alliance forte. Les Européens ont très bien accueilli l’arrivée de Joe Biden, après une présidence Trump ouvertement hostile vis-à-vis de l’Union européenne. Trump avait désigné l’UE comme un ennemi. Il avait appliqué des tarifs douaniers aux Européens. Désormais, on a une administration Biden qui n’a pas cette hostilité et qui, au contraire, veut travailler avec les alliés. On le voit dans la lutte contre le réchauffement climatique, avec la réintégration des Accords de Paris sur le climat, mais aussi avec la réintégration de l’Organisation mondiale de la santé, la volonté peut être de relancer les négociations sur le nucléaire iranien. Il y a donc une opportunité pour travailler avec l’administration Biden mais je crois que l’enjeu, et c’est notamment ce qu’essaie de pousser Emmanuel Macron, c’est de redéfinir les contours de cette relation transatlantique avec des Européens qui tirent les conclusions de ce que disent les Américains, notamment sur le partage de fardeau, sur les interventions au Moyen-Orient et qui acceptent de prendre leurs responsabilités et de pousser plus avant leur propre défense. C’est un vrai risque de voir les Européens s’endormir en se disant au fond, les Américains sont de retour, ils sont là pour nous protéger et assurer notre défense et donc nous n’avons plus besoin de faire d’efforts.Les chancelleries européennes craignent-elles que le retour des États-Unis sur la scène internationale ne soit qu’une parenthèse éphémère de quatre ans ?J’espère qu’il y a cette inquiétude parce que c’est un risque. On ne peut pas soumettre la sécurité des européens aux aléas des élections américaines. Au-delà même de la réélection d’un Donald Trump, il y a aussi les priorités de l’administration Biden qui n’aura peut-être pas envie de s’impliquer dans des conflits, pensons à la Méditerranée orientale, pensons à la Libye, pensons encore aux conséquences du conflit syrien en termes de terrorisme ou de migration, tellement existentielles pour l’UE. Nous n’aurons pas une administration américaine qui voudra s’engager plus avant donc ce sera aussi la responsabilité des Européens d’être capables de défendre leur propre sécurité. Au-delà même de ce qu’on a pu voir ces quatre dernières années avec Donald Trump, il faut avoir un regard certes optimiste, mais lucide sur ce que les Américains vont pouvoir faire dans les prochaines années. Et je ne vois aucune contradiction entre une alliance transatlantique forte et une Europe qui est capable de défendre son autonomie. On pourra parfois avoir des appréciations différentes sur certains grands sujets stratégiques, mais c’est bien sûr dans l’intérêt des États-Unis d’avoir des alliés forts et unis qui ont une véritable valeur ajoutée, plutôt que faibles et divisés. Je crois que c’est vraiment ce message que certains Européens, dont Emmanuel Macron, essaient de faire passer à l’administration Biden.Emmanuel Macron revendique une « autonomie stratégique » vis-à-vis du grand allié américain. Quand le président français parle d’autonomie, est-ce qu’il a le Sahel en tête ?Il a le Sahel en tête parce que c’est évidemment une question sécuritaire primordiale pour la France, mais c’est aussi un précédent très intéressant dans la relation entre la France et les États-Unis. Le Sahel est un terrain qui est dans l’intérêt sécuritaire direct de la France et des Européens. Les Français ont mené l’impulsion politique et militaire, ils ont envoyé des soldats, soutenus aujourd’hui par le reste des Européens, mais c’est aussi une opération qui s’inscrit dans la lutte globale des États-Unis contre le terrorisme. On voit les Américains soutenir cette opération avec des moyens de reconnaissance, de renseignement et l’envoi de forces spéciales. C’est un cas de figure où les Américains se désengagent, mais laissent leurs alliés prendre le lead, prendre leurs responsabilités, les soutiennent là où ils peuvent. C’est une autonomie européenne qui s’articule très bien avec l’alliance transatlantique qui pourrait être à terme un bon précédent de ce à quoi pourrait ressembler dans les prochaines décennies une alliance transatlantique plus équilibrée.
Ce mercredi 24 février, la légende Alain Prost souffle ses 66 bougies. S'il n'a plus rien à prouver sur les circuits, le pilote peut également être fier de ses trois enfants, Nicolas, Sacha et Victoria.