Un minuscule animal marin à l’origine de nos neurones ?
Un organisme de la famille des placozoaires, aussi petit qu’un grain de sable, possède des cellules fonctionnant de la même manière que des neurones. Cet organisme pionnier dans le monde animal remet au goût du jour les questions de la classification du vivant. Grâce à lui, les scientifiques ont pu mettre en lumière l'un des premiers blocs de l'histoire des neurones.
Un petit organisme marin de la famille des placozoaires possède des propriétés cellulaires étonnantes. En effet, des chercheurs ont découvert dans cet animal, de la taille d'un grain de sable et de l'apparence d'un pancake, des cellules se comportant comme des neurones. Leurs travaux sont publiés dans la revue Cell.
Un minuscule organisme, pionnier des animaux sur Terre
Les placozoaires font partie des premiers animaux à avoir peuplé la Terre. Ils sont apparus aux alentours des 800 millions d’années, et sont toujours présents dans nos océans. Dans la classification du vivant (taxonomie), ils sont rangés aux côtés de grands groupes tels que les cnidaires (méduses et hydres), les spongiaires (éponges), les bilatériens (les animaux les plus récents dans l’histoire de l’évolution, allant des étoiles de mer, aux requins, en passant par les oiseaux et les mammifères).
Ces mini-organismes , qui vivent à la surface des rochers, dans des eaux tropicales et subtropicales, sont d’une apparente simplicité. Ils n’ont ni bouche, ni cœur, ni système digestif. Pourtant, ils bougent à l’aide de cils afin de chasser les algues brunes et certains micro-organismes. Récemment, avec l'essor des techniques d’analyses moléculaires, les chercheurs ont découvert plusieurs types cellulaires dont une permettant la "planification" des actions.
Des cellules particulières, précurseurs des neurones
Les scientifiques ont créé, à l’aide de quatre espèces de placozoaires, une carte des différents types cellulaires composant l’organisme. Le résultat est édifiant. En plus de trouver des cellules somatiques "lambda", caractéristiques de ce type d’êtres vivants, ils ont découvert une catégorie de cellules sécrétrices : les cellules peptidergiques. Derrière ce nom compliqué se cache en réalité une capacité de communication inter-cellulaire ressemblant aux neurones. En effet, une cellule peptidergique sécrète des peptides (protéines à courtes chaines d’acides aminés) capables de déclencher, une fois pris[...]
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