Le ministre de l'Agriculture annonce que des "mesures complémentaires" seront dévoilées dès mardi

Invité de BFM Politique ce dimanche 28 janvier, Marc Fesneau a assuré que "des mesures complémentaires" seront "égrenées au cours de la semaine" par le gouvernement pour répondre à "une crise extrêmement profonde" chez les agriculteurs. Plus précisément, "dès mardi", selon le ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire.

"On a besoin de mesures qui viennent crédibiliser la parole publique sur un certain nombre de sujets car c'est une crise consécutive à un cri qui n'a pas été entendu", a-t-il ajouté, indiquant qu'il s'agira d'engagements "soit de niveau européen, soit de niveau national".

Cette promesse fait suite aux annonces Gabriel Attal, qui avait pris vendredi dix décisions de "simplification immédiate". En plus de garantir une hausse du gazole non-routier (GNR), des sanctions pour les entreprises qui ne respectent pas le juste prix pour les agriculteurs ou encore des aides d'urgence pour aider à lutter contre les maladies bovines.

La concurrence déloyale dans le viseur

Plus tôt ce dimanche, le Premier ministre a dit envisager des mesures "supplémentaires" contre la "concurrence déloyale" d'autres pays.

"Ce n'est pas normal que vous soyez empêchés d'utiliser certains produits et que des pays voisins eux les utilisent et que la marchandise arrive ensuite chez nous", a-t-il déclaré en déplacement dans une exploitation maraîchère tenue par le vice-président de la FDSEA d'Indre-et-Loire, à Parçay-Meslay.

"La volonté du Premier ministre est d'abord de renforcer des contrôles, a explicité Marc Fesneau sur BFMTV. On a un certain nombre de règles aux frontières de l'Union européenne qui font qu'on vient importer des produits théoriquement interdits sur le sol français".

Pour lui, il s'agit donc d'analyser "les distorsions qui peuvent exister avec d'autres pays européens" afin d'obtenir des réglementations cohérentes à l'échelle de l'UE. "Nous sommes dans un marché unique, on ne peut pas avoir des règles aussi diverses", a-t-il tranché.

À partir de lundi, la FNSEA et le syndicat Jeunes Agriculteurs du Grand Bassin Parisien vont organiser un "siège" autour de Paris, tandis que plusieurs Coordinations rurales ont prévu de venir "bloquer" le marché de Rungis.

"Les agriculteurs doivent pouvoir exprimer leurs revendications, pas avec un blocage, a estimé le ministre. Je ne suis pas sûr que cela va rendre service aux intérêts des agriculteurs. Rungis est le lieu où viennent converger les produits français".

Article original publié sur BFMTV.com