"Un ministre doit garder sa liberté d’écrire": Le Maire réagit aux critiques autour de son nouveau roman

"Un ministre doit garder sa liberté d’écrire": Le Maire réagit aux critiques autour de son nouveau roman

"Ce que je crois c’est qu’un ministre doit garder sa liberté d’écrire, de faire du sport, sa liberté d'avoir les lignes de fuite qu'il le souhaite." Une semaine après la publication de son nouveau roman Fugue américaine, dont un extrait a été largement commenté sur les réseaux sociaux, Bruno Le Maire, s'est défendu sur le plateau de BFM Politique ce dimanche.

"J'invite chacun à lire ce livre. Tous ceux qui s’intéressent à la musique, à Vladimir Horowitz, à la culture européenne, à cette tragédie qu'a été le XXe siècle trouveront là-dedans le récit d’une aventure humaine et musicale", a fait valoir le ministre de l'Économie et des Finances sur notre antenne.

"Je vais lui envoyer le livre"

Le 27 avril, jour de publication de Fugue américaine, consacré au pianiste Vladimir Horowitz, un extrait a été largement partagé et commenté sur les réseaux sociaux: celui d'une scène érotique entre son personnage, Oskar Wertheimer, et une certaine Julia.

Repris par certains députés de l'opposition, l'extrait a aussi été réécrit par l'écrivain Nicolas Mathieu, prix Goncourt 2018. Si Bruno Le Maire affirme ne pas l'avoir "lu", il souligne que cela est "un grand honneur" d’avoir un passage de son livre "réécrit par un prix Goncourt".

"Je vais lui envoyer le livre pour qu'il puisse le lire dans son intégralité. (...) Il a réécrit 10 lignes mais le livre fait 473 pages", a-t-il ajouté en souriant.

"Je prends tout cela avec détachement"

Le très prolifique ministre, qui a sorti cinq livres en six ans, affirme se consacrer à l'écriture "tôt le matin", "les week-ends" et "les vacances". Bruno Le Maire glisse l'avoir envoyé à Emmanuel Macron et Élisabeth Borne, ainsi qu'à des amis, dont il apprécie les retours.

Il réfute, cependant, en parler avec le président de la République. "Avec lui, je parle des sujets qui nous concernent directement, l'économie, l'emploi, le projet de loi industrie verte, cela me paraît prioritaire". Si certains disent que la sortie du roman l'"agace", selon notre journaliste politique Benjamin Duhamel, le ministre affirme qu'il ne s'agit que "de bruits, de rumeurs et d'agitation souterraine".

Avant de poursuivre: "Je prends tout cela avec détachement. Ça ne m'intéresse pas beaucoup, donc j'avance. J'écris quand j'en ressens le besoin, pour le reste je me consacre à 100% à ma tâche de ministre de l'Économie et des Finances."

"Je suis devenu très imperméable aux bruits de la ville et aux bruits de la cour. Ils vous éloignent de l'essentiel, de votre travail de ministre et de vos passions personnelles. C'est bon d’avoir des ministres qui ont des passions personnelles", a conclu Bruno Le Maire.

Article original publié sur BFMTV.com