La Justice veut réformer les prisons pour longues peines

Des gardiens dans une prison de banlieue parisienne, en octobre 2011.

Régime de détention adapté, organisation du travail, ressources humaines et formation sont au programme des débats entre l'administration pénitentiaire et les syndicats.

Le ministère de la Justice a lancé un débat sur une réforme des maisons centrales, qui accueillent les condamnés à de lourdes peines, a-t-on appris mercredi de sources concordantes. Une réunion entre l’administration pénitentiaire et les syndicats s’est tenue fin avril pour lancer ce processus, qui doit se poursuivre par des réunions de groupes de travail sur trois thèmes : régime de détention adapté, organisation du travail, ressources humaines et formation, selon des sources syndicales.

Selon Le Parisien, un document interne de l’administration pénitentiaire «propose de créer quatre catégories de maisons centrales en fonction du profil du détenu». «Les niveaux 1 et 2, dédiés aux prisonniers les moins durs, donneraient une certaine liberté à ceux-ci dans la gestion de leur emploi du temps et de leurs activités», d'après le journal.

«Le niveau 3, plus strict, serait réservé aux profils disciplinaires avec une affectation temporaire de quelques mois centrée "sur les motifs les ayant conduits dans ce type de structure"», ajoute Le Parisien. Enfin, «le niveau 4 accueillerait les profils les plus sensibles, comme les anciens évadés». Concernant les surveillants de ces structures difficiles, le document indique que «la question indemnitaire doit être posée», tout comme la «majoration des points dans le cadre des mutations».

Scepticisme du principal syndicat de surveillants

L’Ufap, principal syndicat de surveillants, s’est dit très insatisfait de ce «document de travail» élaboré en prévision de cette concertation et remis lors de cette première séance de discussions. «Quelqu’un a pondu ce papier en urgence», a déclaré le secrétaire général de l’Ufap, Jean-François Forget, très remonté contre un «torchon» qui, selon lui, met en cause le travail des gardiens, présentés comme (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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