Comment le ministère de la Justice mobilise ses services contre le communautarisme

Circulaire relative à la protection de la laïcité et à la lutte contre la radicalisation et le communautarisme. Signé par la Garde des Sceaux le 10 janvier, le texte, dont le JDD dévoile le contenu, est accompagné d'une fiche pratique récapitulant les qualifications pénales dont les juridictions peuvent être amenées à se servir pour appréhender cette thématique. L'enjeu est résumé ainsi dans la note : "Une forme de repli identitaire et le développement du communautarisme menacent, dans certains territoires, la cohésion sociale."

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Comme tous les procureurs de France, Maryvonne Caillibotte, en poste à Versailles, a pris connaissance de la circulaire. La question de la radicalisation fait partie de son quotidien. Dans la foulée de l'attaque au couteau de Villejuif, le groupe d'évaluation départemental (GED) a tenu une réunion exceptionnelle autour du préfet et d'elle-même pour étudier les "profils psy" parmi les cas potentiellement radicalisés des Yvelines. "Mais, insiste la magistrate, il faut bien avoir à l'esprit que la radicalisation, ce n'est pas une infraction pénale. En revanche, si cette radicalisation conduit une personne à commettre des infractions, là mon parquet peut intervenir, mettre en œuvre une répression classique, voire prendre des mesures complémentaires comme des stages d'éducation aux valeurs de la République."

"L'égalité entre les femmes et les hommes constitue une compos...


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