Quand le mime Marceau était peintre

Le mime Marcel Marceau sur scène. Visage blafard, regard cerné de noir, chapeau haut de forme orné d'une fleur rouge, sa silhouette en collant perpétuellement habillée d'une marinière est devenue iconique.  - Credit:PATRICK DAVY / Patrick Davy / Photo12 via AFP
Le mime Marcel Marceau sur scène. Visage blafard, regard cerné de noir, chapeau haut de forme orné d'une fleur rouge, sa silhouette en collant perpétuellement habillée d'une marinière est devenue iconique. - Credit:PATRICK DAVY / Patrick Davy / Photo12 via AFP

Il aurait eu 100 ans cette année. Le mime Marceau, de son vrai nom Marcel Mangel, disparu le 22 septembre 2007, a laissé à la postérité le personnage de « Bip », cousin de Pierrot la Lune : un clown triste, inspiré de son rôle de Baptiste dans Les Enfants du paradis de Marcel Carné en 1945, dont les pantomimes acrobatiques ont marqué des générations de spectateurs. Et dont la démarche chaloupée qui le fait reculer alors qu'il fait mine de marcher a même inspiré à Michael Jackson son fameux « Moonwalk ».

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Né à Strasbourg, le 22 mars 1923, l'artiste ne se destinait pourtant pas à la scène au départ. Fils d'un boucher (Charles Mangel, qui se rêvait lui-même chanteur d'opéra) et d'une mère artiste (Anna Werzberg) qui lui transmit le goût des livres, le garçon a commencé par des études de dessin. Réfugié en Dordogne, au début de la Seconde Guerre mondiale, quand l'armée allemande conquiert l'Alsace, puis en Haute-Vienne, le jeune Marcel s'inscrit à l'École des arts décoratifs de Limoges en 1941.

Élève à l'École nationale supérieure d'art de Limoges

 - Credit: ©  DR
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Registre de l'école des arts décoratifs de Limoges. Le nom de Marcel Mangel apparaît ligne 4. © DRLà, Marcel Mangel se prépare à devenir céramiste. Il apprend à fabriquer des objets en porcelaine, comme en témoigne une plaque émaillée au décor en relief, représentant un accordéoniste et une danseuse, toujours conservée dans les archives de l'Écol [...] Lire la suite