Mimas, une lune de la planète Saturne, abrite un océan sous sa surface

Désormais, annonce The Guardian, Mimas a changé de statut. Cette lune de la planète Saturne “est devenue le dernier membre d’un club très exclusif, qui ne compte dans ses rangs que Titan, Encelade, Europe et Ganymède”. Quatre satellites de deux planètes du Système solaire (Saturne et Jupiter) qui ont une caractéristique commune : celle d’abriter un océan sous leur surface. Voilà qui serait donc le cas aussi pour Mimas, si l’on se fie aux conclusions d’une étude publiée dans la revue scientifique Nature, mercredi 7 février.

Pour le Guardian, il s’agit là d’une “découverte inattendue” : Mimas, d’après les calculs de l’équipe de scientifiques qui s’est penchée sur la question, “abriterait un océan à 72 kilomètres de profondeur sous sa croûte gelée qui a, elle-même, une épaisseur de 24 kilomètres”. Cette mer, apparue il y a moins de vingt-cinq millions d’années, représenterait plus de la moitié du volume total de Mimas.

L’orbite de Mimas “oscillait de manière inattendue”

L’idée que la plus petite des sept principales lunes de Saturne pouvait abriter un océan avait été évoquée dès 2014, lorsque “des astronomes avaient observé que son orbite autour de Saturne oscillait de manière inattendue”, détaille The New Scientist. Plusieurs explications pouvaient justifier un tel mouvement, et c’est pour y voir plus clair que l’équipe de scientifiques guidée par Valéry Lainey, de l’Observatoire de Paris, ont analysé les observations de l’orbite de Mimas réalisées par la sonde Cassini, de la Nasa. Leur constat, écrit le média scientifique, est que “l’orbite de Mimas autour de Saturne a dérivé d’environ 10 kilomètres en treize ans”. Un résultat qui n’a pu être créé que par “les oscillations d’une coquille glacée glissant sur un océan”, conclut l’hebdomadaire.

“Je dirais plutôt : et pourquoi pas ?”

Si cette découverte est si importante, c’est qu’au vu du fait que Mimas contient de l’eau en contact avec des roches chaudes Valéry Lainey “n’exclut pas que des formes de vie puisse exister” sur cette lune, rapporte encore le Guardian.

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