Les millions des recruteurs d’étudiants internationaux

Au Royaume-Uni, les frais d’inscription à l’université pour les Britanniques sont plafonnés. Ce n’est pas le cas des étudiants étrangers, qui sont devenus une ressource incontournable pour les établissements. Leur nombre est passé de 469 000 à 689 000 entre 2018 et 2022, selon l’Agence des statistiques de l’enseignement supérieur. The Times, qui a consacré plusieurs articles à cette évolution, publie une longue enquête sur les dessous du recrutement des étudiants internationaux par des agences spécialisées.

Study Group est l’une d’elles. Le quotidien a pu interroger “Peter”, un ancien dirigeant et lanceur d’alerte, et a consulté les comptes rendus de réunions et différents documents internes. Study Group a conclu des contrats très juteux, allant jusqu’à un total de 420 millions de livres, soit plus de 490 millions d’euros, avec de prestigieuses universités britanniques pour leur fournir des étudiants étrangers qui paient le prix fort. “Study Group compte désormais 3 000 agents de recrutement, propose des cours de parcours en partenariat avec 50 universités à travers le monde et possède des bureaux aux États-Unis, en Chine, en Australie, en Nouvelle-Zélande, à Singapour et en Inde”, rapporte The Times. L’entreprise vise des profils particuliers : le jeune “fêtard” au niveau moyen, l’aspirant à l’émigration désireux de quitter son pays et “les étudiants du Moyen-Orient financés par des régimes riches”.

Des étudiants qui n’ont pas le niveau

Study Group, qui avait commencé en donnant des cours de langues aux jeunes étrangers, tirent maintenant la majeure partie de ses revenus de deux sources : une commission de 15 % sur les frais de scolarité de première année pour toute nouvelle recrue et ses programmes de mise à niveau pour un accès direct aux universités partenaires. Avec ces programmes, des étudiants qui n’ont pas le niveau requis arrivent à contourner le système d’admission normal et à obtenir une place. Selon le Times, les enseignants qui se retrouvent ensuite avec ces élèves dans leurs classes se plaignent de leur niveau.

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