Des milliers de travailleurs palestiniens renvoyés d’Israël vers la bande de Gaza

“Des milliers de travailleurs gazaouis présents en Israël et en Cisjordanie ont été renvoyés dans la bande de Gaza” ce vendredi 3 novembre, rapporte le journal israélien The Jerusalem Post, au lendemain d’une déclaration faite par le bureau du Premier ministre, Benyamin Nétanyahou, affirmant que les travailleurs qui “étaient présents en Israël le jour de l’éclatement de la guerre seront renvoyés”.

“Israël rompt tout contact avec Gaza. Il n’y aura plus de travailleurs palestiniens de Gaza” autorisés à se rendre en Israël, ajoute un communiqué du cabinet de sécurité israélien, cité par le journal saoudien Arab News.

À la fin de septembre, Israël avait rouvert le point de passage d’Erez, entre la bande de Gaza et Israël, pour laisser passer les travailleurs palestiniens dotés d’un permis de travail. Cette réouverture était intervenue après deux semaines de fermeture environ, “sur fond de violences quasi quotidiennes entre jeunes Palestiniens et soldats israéliens à la frontière” durant la fête du nouvel an juif (Roch Hachana), du 15 au 17 septembre, expliquait alors le quotidien libanais L’Orient-Le Jour.

Quelque 18 500 Gazaouis étaient détenteurs d’un permis de travail en Israël lors de l’attaque du Hamas, le 7 octobre, précise le site anglophone Al-Jazeera. Mais on ne connaît pas le nombre exact de ceux qui étaient effectivement sur le sol israélien ce jour-là.

Des internements extralégaux

Le 16 octobre, The Washington Post rapportait que ces travailleurs s’étaient aussitôt inquiétés de leur sort après le début de la guerre, sachant qu’ils ne pouvaient plus rentrer chez eux, ni parfois contacter leurs familles.

Beaucoup ont alors “cherché refuge auprès de Palestiniens de Cisjordanie”, ajoute le journal. D’autres “ont été placés dans des centres de détention sur des bases militaires en Cisjordanie”, rapportait le 26 octobre le quotidien israélien Ha’Aretz, qui ajoutait :

“Selon l’un des détenus, relâché depuis, ils ont été placés en plein soleil, sans nourriture, pendant deux jours, les yeux bandés et les mains attachées. Des milliers d’entre eux ont ensuite été transférés dans des installations surpeuplées ressemblant à des cages et y ont été retenus alors que la plupart n’étaient suspectés d’aucun méfait.”

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