Des milliers de cas d’asthme chez les enfants causés par l’état des salles de classe

Selon cette étude, près de 30 000 cas d’asthme seraient ainsi évitables chaque année chez les enfants de 6 à 11 ans via des actions d’aération-ventilation de l’air.
Halfpoint Images / Getty Images Selon cette étude, près de 30 000 cas d’asthme seraient ainsi évitables chaque année chez les enfants de 6 à 11 ans via des actions d’aération-ventilation de l’air.

SANTÉ - L’état de certaines salles de classe est responsable de l’asthme de milliers d’enfants en France. C’est la conclusion d’une étude réalisée par Santé Publique France. Elle montre que plusieurs dizaines de milliers de cas d’asthme chez les enfants de 6 à 11 ans seraient évitables chaque année par une réduction des expositions au formaldéhyde - un composé organique volatil (COV) que l’on retrouve communément à l’intérieur des résidences - et aux moisissures à l’école.

« Près de 30 000 cas d’asthme seraient ainsi évitables chaque année chez les enfants de 6 à 11 ans par une réduction des expositions au formaldéhyde via des actions d’aération-ventilation de l’air et près de 12 000 cas de sifflements en éradiquant la présence des moisissures visibles dans les salles de classe », indique Santé Publique France dans cette première évaluation quantitative des impacts sur la santé (EQIS) de la pollution de l’air dans les salles de classe des écoles élémentaires, publiée ce 30 janvier.

Des chiffres qui sont très parlants et qui mettent en lumière « l’importance de poursuivre les actions d’amélioration de la qualité de l’air au sein des établissements scolaires, que ce soit en réduisant les sources d’exposition mais aussi par l’amélioration du renouvellement de l’air des salles de classe », préconise l’institution.

« L’intérêt d’aérer les salles de classe »

Plusieurs solutions sont suggérées, comme « l’intégration de critères sanitaires et environnementaux dans le choix des matériaux, meubles ou fournitures scolaires utilisés dans les salles de classe », pour limiter l’exposition au formaldéhyde ou à d’autres composés organiques volatils, ou bien « l’entretien des systèmes de ventilation et l’aménagement des salles de classe ».

« Par ailleurs, l’étude montre une nouvelle fois l’intérêt sur un plan sanitaire d’aérer les salles de classe pour diminuer l’exposition aux polluants de l’air intérieur, geste qui avait été également rappelé comme essentiel en milieu scolaire lors de l’épidémie de Covid », soulignent les chercheurs.

Alors que 12 millions d’élèves font leur rentrée chaque année en France, garantir une qualité de l’air favorable à la santé des enfants dans les établissements scolaires est un enjeu de santé publique. De nouvelles évaluations de Santé Publique France doivent s’intéresser également à l’impact du trafic routier dans et à proximité des établissements scolaires en milieu urbain.

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