Des militaires français écroués pour trafic d'armes

L'affaire est suivie de près jusqu'au sommet de l'Etat. Et elle est loin d'avoir livré tous ses secrets. Dix personnes, dont plusieurs militaires, ont été mises en examen pour trafic d'armes. Neuf ont été placées en détention provisoire samedi et vendredi. L'arsenal (près de 200 armes, plusieurs tonnes de munitions…) saisi par les policiers de la Brigade de Répression du Banditisme (BRB) est impressionnant. Une partie était destinée à des trafiquants de drogue de Seine-Saint-Denis, une autre à la mouvance de l'ultradroite comme en témoigne l'arrestation d'un fiché S.

Des interpellations au sein du ministère

Depuis juin, les effectifs de la BRB sont mobilisés sur ce dossier hors norme. Les policiers pensaient démanteler un simple réseau d'approvisionnement en armes au profit de dealeurs de cités du 93. Ils ont découvert une nébuleuse à forte connotation militaire et à dimension nationale. Le coup de filet, révélé mardi par TF1, les a conduits à procéder à des interpellations au sein même du ministère de la Défense à Paris, sur la base aérienne d'Etain (Meuse) mais aussi chez un quadragénaire fiché S depuis une dizaine d'années pour ses liens avec l'ultra droite dans un village de Moselle. Ou encore à Sète (Hérault) au domicile d'un autre sympathisant d'extrême droite. A elle seule, la saisie opérée chez ce quinquagénaire inconnu des services de police représente une trentaine de pistolets mitrailleurs, un cinquantaine d'armes d'épaules, autant d'armes de poing, plusieurs diza...


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