Mike Smith, un combat climatique durable en Nouvelle-Zélande

Dans un procès historique, Mike Smith, un militant écologiste māori, a obtenu le droit de poursuivre en justice sept des plus grandes entreprises néo-zélandaises, pour les obliger à stopper leurs émissions de carbone.

De notre correspondant à Wellington,

« Kia ora ! » (Bonjour en māori) me lance Mike avec un grand sourire alors que sa tondeuse ronronne encore. Il coupe le contact, le visage en sueur. « Désolé, j’en ai profité pour faire le gazon aujourd’hui, car c’est notre premier jour frais depuis le début de l’été ».

Dans ce milieu de mars qui sonne la fin de l’été australe, les températures avoisinent encore les 30 degrés à Coopers Beach, l’une des régions les plus ensoleillées du pays.

« Même si notre pays s’appelle la ‘terre du long nuage blanc’, ici c’est presque les tropiques ! » plaisante Mike. L’activiste m’invite dans son « whare » -maison en māori, où à côté des sculptures en pierre de jade, sont encadrées plusieurs photos qui immortalisent 30 ans de militantisme pour le climat. « Ça, c'était en 1992, au premier sommet pour la terre à Rio de Janeiro. J’y étais comme un délégué indigène de Nouvelle-Zélande. C’est là qu’on a vraiment commencé à parler de changement climatique ».

Cette fois, ce combat se fera au sein des tribunaux néo-zélandais. « The time has come ! » (le temps est venu) s’exclame Mike.« Il y a dix ou quinze ans, je n’aurais pas pu. Mais aujourd’hui, on voit bien l’urgence sur la question climatique. C’est la plus grande crise de notre Histoire moderne. »


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