Migrants à Paris : «Nos conditions ressemblent à de la détention»

Un migrant près des barbelés qui entourent le centre d'hébergement Emmaüs où il réside, ce mardi à Vincennes.

Les réfugiés dénoncent leurs conditions d'hébergement dans un ancien centre de rétention entouré de barbelés, situé dans le XIIe arrondissement. Et souhaitent une accélération des procédures pour accéder à l'asile.

La crise des migrants dans la capitale est-elle gérée avec suffisamment de détermination par les pouvoirs publics ? Le débat, récurrent depuis trois mois, a connu un nouvel épisode ce mardi. En début de matinée, une cinquantaine d’exilés relogés dans un centre d’hébergement d’urgence du XIIe arrondissement parisien, à l’orée du bois de Vincennes, ont décidé d’occuper les lieux. Les migrants, aidés par des membres du collectif de soutien de La Chapelle, bloquent l’unique grille d’accès avec un cadenas. Ils déploient deux banderoles : «Une solution pour nous (sic) problèmes», «Nous voulons que le gouvernement prenne conscience de notre situation. Merci». Les salariés du centre, géré par Emmaüs Solidarité, ne peuvent pas pénétrer à l’intérieur.

Les occupants, relogés là depuis le 19 juin et l’évacuation du campement de fortune des jardins d’Eole, souhaitent dénoncer les «promesses [qui] n’ont pas été tenues». Soudanais pour la plupart, ils visent Pascal Brice, le directeur de l’Office français des réfugiés et apatrides (Ofpra), qui était à l’époque venu leur proposer un hébergement sans limitation de durée et un engagement «d’examen des situations personnelles». Or, selon les migrants, «nul suivi de nos démarches n’a été entrepris». Outre la lenteur administrative pour les demandes d’asile, ils fustigent leurs conditions de vie.

Fenêtres grillagées

Le centre fait partie du dispositif hivernal et n’est en théorie ouvert qu’entre novembre et juin. D’habitude, il accueille des sans-abri. Rouvert en urgence le 19 juin, l’endroit fait plus penser à une prison qu’à un centre d’hébergement. Et pour cause : il y a quelques années, il servait à la rétention des étrangers en situation irrégulière et sur le point d’être renvoyés dans leur pays. Le bâtiment, qui (...)

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