Migrants: Salvini veut la fin de l'embargo de l'Onu sur les armes en Libye

L'Italie réclame la fin de l'embargo instauré par les Nations unies sur les armes en Libye pour que les autorités puissent lutter contre les passeurs et stopper les flux migratoires vers l'Union européenne, a déclaré jeudi le ministre italien de l'Intérieur, Matteo Salvini (photo). /Photo prise le 5 juillet 2018/REUTERS/Tony Gentile

ROME (Reuters) - L'Italie réclame la fin de l'embargo instauré par les Nations unies sur les armes en Libye pour que les autorités puissent lutter contre les passeurs et stopper les flux migratoires vers l'Union européenne, a déclaré jeudi le ministre italien de l'Intérieur, Matteo Salvini.

Matteo Salvini ne veut plus voir aucune embarcation de migrants quitter les côtes libyennes pour se rendre en Italie, ajoutant que ses alliés européens devaient faire plus pour mettre fin aux traversées en Méditerranée.

"Mon objectif est de ne plus voir aucun bateau arriver ici", a-t-il dit devant la presse après une réunion avec le vice-Premier ministre libyen Ahmed Maïtik. "Mon but est que les personnes qui ont le droit de venir en Italie puissent venir en avion, en première classe de préférence".

Plus de 650.000 migrants ont débarqué en Italie depuis 2014, principalement après avoir été secourus en mer au large de la côte libyenne par des groupes privés et publics. L'Italie en abrite environ 170.000, mais le nombre d'arrivées a chuté cette année.

Une des priorités du ministre italien est de mettre un terme à l'embargo de l'Onu sur les armes en Libye, qui a été instauré en 2011 après la chute et la mort de Mouammar Kadhafi.

"Les passeurs et les contrebandiers ignorent évidemment (l'embargo) et peuvent s'armer comme ils l'entendent, alors que les seuls qui ne peuvent pas sont les autorités légitimes", a-t-il dit, ajoutant que deux navires libyens étaient bloqués dans un port italien à cause des sanctions.

Une position défendue également par Ahmed Maïtik :"Nous n'acceptons que les gens disent que la Libye n'aident pas sur l'immigration et ,en même temps, maintiennent un embargo nous empêche d'agir".

(Crispian Balmer, Arthur Connan pour le service français)