Sur les migrants, Manuel Valls pique Angela Merkel

Manuel Valls au palais de l' Elysée le 31 juillet.

Le Premier ministre français s'est lâché devant la presse étrangère. «Nous ne pouvons plus accueillir davantage de réfugiés», dit-il cité par le quotidien allemand «Süddeutsche Zeitung».

Stop avec les réfugiés ? Face à des correspondants à Paris de médias étrangers, Manuel Valls a été bien plus clair que ces derniers jours devant les députés ou journalistes français : «Nous ne pouvons plus accueillir davantage de réfugiés. Ce n’est pas possible, peut-on lire ce matin sur le site du quotidien allemand Süddeutsche Zeitung qui cite le Premier ministre. Si nous ne faisons pas ça, les peuples diront "stop avec l’Europe".» Selon le journal bavarois, Valls rappelle que deux des terroristes du 13 novembre à Paris sont passés par la Grèce et les Balkans avant d’arriver en France. Pour le Premier ministre, au lieu de laisser passer les réfugiés sans les contrôler, les Européens feraient mieux de trouver une solution avec les voisins de la Syrie. «Sinon, il faudra s’interroger sur la capacité de l’Europe à pouvoir réellement contrôler ses frontières», insiste Valls. Le Premier ministre va ainsi plus loin que son ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, déclarant la semaine dernière à Bruxelles : «Les Européens doivent renforcer immédiatement leurs contrôles aux frontières extérieures.»

Face aux correspondants étrangers, le chef du gouvernement français a aussi rappelé la volonté française de faciliter l’échange d’information sur les passagers aériens et de renforcer les contrôles dans le commerce de l’armement. Deux sujets où Berlin fait de la résistance. Sans la nommer, Manuel Valls critique ainsi le choix de la chancelière allemande, Angela Merkel, d’avoir largement ouvert les portes de son pays et donc de l’Europe aux réfugiés venus du Moyen-Orient. «Ce n’est pas la France qui a dit : "Venez !"» La chancelière chrétienne-démocrate est l’invitée de François Hollande ce mercredi soir pour un dîner de travail à l’Elysée. L’occasion de tester la (...)

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