Migrants : Emmanuel Macron répond au pape François que la France « fait sa part »

Le chef de l’État lors de son interview sur France 2 et TF1 ce dimanche 24 septembre.
Capture d’écran X (Twitter) Le chef de l’État lors de son interview sur France 2 et TF1 ce dimanche 24 septembre.

POLITIQUE - Après une semaine qualifiée d’« historique » par l’Élysée, Emmanuel Macron était l’invité du JT de 20H de France 2 et TF1 ce dimanche 23 septembre. L’occasion pour le chef de l’État de répondre au discours du pape François sur l’accueil des migrants lors de son passage à Marseille.

« Le pape a raison d’appeler à ce sursaut contre l’indifférence », a affirmé Emmanuel Macron face à Laurent Delahousse et Anne-Claire Coudray. À Marseille, le souverain pontife avait notamment appelé à la « responsabilité européenne » pour l’accueil des migrants.

« Nous, Français, nous faisons notre part. Nous devons être humains mais on doit être rigoureux et on ne peut pas accueillir toute la misère du monde », a toutefois nuancé le président en citant l’ex-Premier ministre socialiste Michel Rocard.

En première ligne face à l’arrivée de migrants, l’Italie a par ailleurs reçu le soutien d’Emmanuel Macron : « On ne peut pas laisser les Italiens seuls. On doit avoir une approche cohérente avec les pays d’origine. L’Europe doit jouer groupé ». Le président de la République a également venté « une approche cohérente avec les pays d’origine et les pays de transit », insistant aussi sur la nécessité de « mieux protéger nos frontières ».

« Démanteler les réseaux »

Entrant dans le détail sur de la question migratoire à Lampedusa, le chef de l’État a notamment appelé la Tunisie et l’Algérie à aider l’UE pour « démanteler les réseaux » de passeurs.

« La plupart des migrants venaient d’Afrique subsaharienne, où les pays ont l’aide au développement. Nous devons dire ’on vous aide, mais vous devez nous aider à démanteler les réseaux’ », a insisté Emmanuel Macron, qui souhaite pour cela exporter « des experts et du matériel » dans ces deux pays.

Évoquant ensuite le projet de loi immigration, le président a demandé que la France accélère pour « renvoyer efficacement les personnes qui n’ont pas à être dans notre pays ».

« On a besoin de mettre le système français au diapason des autres pays européens. Le cœur de ce texte c’est d’accélérer les procédures et de renvoyer plus rapidement les personnes qui n’ont pas vocation à rester dans notre pays », a-t-il détaillé.

Comme exemple, Emmanuel Macron a évoqué « les métiers en tensions qui embauchent des personnes en situation d’immigration ».

« Nous devons avoir du bon sens », a insisté le locataire de l’Élysée, qui s’est également penché sur de nombreux autres sujets durant cet entretien : conflit au Haut-Karabagh, présence militaire française au Niger, ou encore transition écologique avec le développement des pompes à chaleur et la future fermeture des dernières centrales à charbon de l’Hexagone.

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