De plus en plus de migrants chinois franchissent la frontière sud des États-Unis

“Parmi les migrants qui affluent vers les États-Unis à leur frontière sud, un nombre croissant vient d’un pays inattendu : la Chine”, souligne The New York Times.

“En général, poursuit le journal new-yorkais, [les Chinois] prennent l’avion [souvent via la Turquie] pour l’Équateur, où on ne leur demande pas de visa. Puis, comme des milliers d’autres migrants d’Amérique latine ainsi que de pays plus lointains, ils paient des passeurs pour les guider à travers la périlleuse jungle à cheval sur la Colombie et le Panama, d’où ils gagnent ensuite les États-Unis. Une fois là-bas, ils se rendent aux autorités frontalières et beaucoup demandent l’asile.”

“La plupart l’obtiennent, ajoute The New York Times. Et, en fin de compte, ceux qui n’y parviennent pas restent quand même, car la Chine refuse généralement leur retour.” En effet, explique le quotidien, les États-Unis “ne peuvent pas obliger des pays à récupérer leurs ressortissants”. Or, “une dizaine de pays ne sont pas très coopératifs, et la Chine est le pire de tous”.

Quatrième des pays les plus représentés

Même si leur part reste modeste dans le flux migratoire qui arrive à la frontière sud (plus de 2,4 millions de migrants ont été arrêtés sur l’année fiscale 2023, soit 100 fois plus que le nombre de migrants chinois à cette frontière), “les Chinois sont désormais quatrièmes parmi les nationalités les plus représentées lors de cette traversée de la jungle” pour atteindre le Panama.

“Ces migrants font partie d’un exode de Chinois excédés par les mesures très restrictives imposées contre la pandémie de Covid-19 et par la direction que prend le gouvernement autoritaire de Xi Jinping. L’expression ‘philosophie de la fuite’ [runxue, un jeu de mots anglo-chinois] est apparue pour évoquer ces ressortissants qui s’échappent vers le Japon, l’Europe et les États-Unis.”

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