Microparti Jeanne : un vice-président du FN mis en examen

La présidente du FN, Marine Le Pen, et les vice-présidents Jean-François Jalkh et Florian Philippot, le 16 mai, à l'Elysée.

Haut cadre frontiste, Jean-François Jalkh est également le secrétaire général de Jeanne, microparti lié au FN et soupçonné d'escroquerie au détriment de l'Etat.

La farandole des mises en examen continue dans l’affaire Jeanne, ce microparti lié au FN et soupçonné d’escroquerie au détriment de l’Etat. Pour la première fois, c’est un membre du Front national lui-même qui est visé. Et pas des moindres, puisqu’il s’agit de Jean-François Jalkh, vice-président, responsable des questions juridiques du parti d’extrême droite, et député européen. C’est cependant son rôle de secrétaire général de Jeanne qui lui vaut d’être inquiété dans cette affaire.

Il a été mis en examen «cette semaine» pour «escroqueries, abus de confiance et acceptation par un parti politique d’un financement provenant d’une personne morale», en l’occurrence la société de communication Riwal, selon une source judiciaire citée par l’AFP. Les faits incriminés se seraient notamment produits lors des élections législatives de 2012.

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Créé en 2010, Jeanne est un microparti à vocation exclusivement financière, dirigé par des proches de Marine Le Pen. Lors de plusieurs scrutins, et notamment des législatives, il a proposé aux candidats frontistes des prêts leur permettant d’acheter des kits électoraux. Conçus par Riwal, ces kits contenaient tout le matériel nécessaire pour mener campagne, des affiches aux bulletins de vote en passant par un site internet. Les candidats ayant atteint un seuil de voix suffisant pouvaient ensuite se faire rembourser sur fonds public les frais engagés.

La justice cherche à déterminer si ce système n’a pas débouché sur un enrichissement illégal de Jeanne et de Riwal au détriment de l’Etat. Les juges envisagent que les kits de campagne (facturés à plus de 16 000 euros lors des législatives) aient pu être vendus très au-dessus de leur valeur réelle. Ils s’interrogent également sur le taux d’intérêt des prêts accordés par Jeanne : (...)

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