Le microbiote intestinal pourrait-il favoriser l'apparition de symptômes dépressifs ?

La composition du microbiote intestinal pourrait favoriser la dépression quelles que soient les origines ethniques des individus, suggèrent deux nouvelles études.

La dépression touche environ 322 millions de personnes dans le monde. L’apparition de ce trouble mental peut être due à de mauvaises conditions de vies et des facteurs environnementaux externes, mais l’hypothèse de l’implication du microbiote intestinal dans le développement de symptômes dépressifs (perte de poids, dégradation du sommeil, vision de la vie négative...) est toujours étudiée par les scientifiques.

Deux nouvelles études publiées le 6 décembre 2022 dans Nature communications identifient une composition microbienne pouvant favoriser l’apparition de symptômes dépressifs quelles que soient les origines ethniques des individus. Au total, ce sont plus de 2.500 individus, des cohortes de l'Étude de Rotterdam et de la cohorte HELIUS qui ont vu leur microbiote analysé au peigne fin.

Notre microbiote intestinal est composé de millions de microorganismes (bactéries, virus, archées) impliqués dans le bon fonctionnement de notre organisme. Le microbiote nous permet de digérer des nutriments ou encore de renforcer notre système immunitaire. Une dysbiose - un déséquilibre - dans cette communauté microbienne peut être à l'origine de maladies telles que l'obésité.

Le phylum des Firmicutes, majoritaire dans la composition du microbiote intestinal

La première étude a été réalisée au sein du centre médical Erasmus à Rotterdam (Pays-Bas). Elle a permis d'identifier 12 familles bactériennes qui ont été associées aux symptômes dépressifs. Ces bactéries appartiennent en majorité au phylum (lignée) des Firmicutes (nouvellement renommé les Bacillota, mais l'ancien terme reste très utilisé) qui représentent en moyenne 74,5% de la composition des bactéries intestinales. "Les Firmicutes contiennent de nombreuses familles, genres et espèces. Ils constituent un phylum très vaste, bien trop pour le lier dans son ensemble aux symptômes dépressifs" expliquent à Sciences et Avenir Najaf Amin et Robert Kraaij, co-directeurs de l’étude.

Parmi les familles bactériennes identifiées comme ap[...]

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