Micmac à Paris autour d'une subvention à une association d'aide aux immigrés

La maire PS de Paris, Anne Hidalgo, annonce qu'elle va ouvrir des mairies de la capitale aux SDF cet hiver, dont l'Hôtel de ville, spécialement dédié à des femmes sans-abri

La Fédération des associations de solidarité avec tous les immigrés (Fasti) devait recevoir 3 000 euros de subventions de la Ville pour fournir une aide juridique aux couturiers sans papiers de la Goutte d'Or, dans le XVIIIe. Suite aux protestations de la Licra et d'un élu de l'arrondissement, la délibération de cette subvention a été reportée.

Jusqu’à il y a quelques jours encore, la Fédération des associations de solidarité avec tous les immigrés (Fasti) pensait bénéficier d’une subvention de 3 000 euros de la part de la mairie de Paris, afin de financer une action d’aide juridique à destination des couturiers de la Goutte d’Or. Il s’agissait de fournir un accompagnement à ces travailleurs, notamment pour les demandes de régularisation. C’était sans compter sur Pierre Liscia, élu (ex-LR) non inscrit du XVIIIe arrondissement, qui s’est exprimé au Conseil de Paris du 5 novembre pour protester contre cette attribution, au prétexte que la Fasti serait une «association d’extrême gauche qui dénonce[rait] "le racisme d’Etat" de la France contre les musulmans et sa "politique coloniale dans les DOM-TOM" […] C’est un coup de canif dans nos principes républicains». A l’issue de son intervention, rien ne se passe.

Puis, alors que la France s’apprête à commémorer les attentats du 13 novembre 2015, la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) rend public un communiqué dans lequel elle s’indigne que la Fasti puisse être financée par la Ville : «Si le réseau de la Fasti a joué par le passé un rôle d’importance sur l’aide aux étrangers au sein du mouvement associatif, ses prises de position actuelles rendent choquantes l’idée même de l’octroi d’une subvention d’argent public. La Fasti défend l’idée que la France mènerait une politique de "racisme d’Etat", de "xénophobie d’Etat" néocoloniale, que la police organiserait des "rafles" sur ordre du Gouvernement. Elle défile également aux côtés des (...)

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