«Michel Sardou, tendre grognard», un hors-série de Paris Match

Et s’il ne restait qu’un seul « Insoumis », ce serait celui-là… comme le chanterait le bon Eddy (Mitchell). On l’a vu encore, tête de pipe comme promise à la pique, lors des manifs de janvier où Sandrine Rousseau, égérie de l’écologie de combat, a posé devant la pancarte: «Sardou, ta gueule! » Sur le plateau de BFM, le plus « grognard» des baladins gaulois avait dégainé une ironique provoc en proposant d’organiser une marche pour sauver le mari déconstruit de la députée de Paris. Nul doute qu’il tienne en réserve des saillies de ce genre à lâcher sur TF1, France 2, Canal+ ou CNews, en amont de sa tournée. À la clé (dès octobre): 44 dates et des salles bondées.

Bandana noué autour du cou, blouson floqué de l’aigle américain, Sardou n’était encore qu’un personnage à la « Salut les Copains » quand il obtint sa première couverture de Paris Match. Il en est à douze, désormais, dont la moitié en papa poule ou en époux élégamment rangé. On était alors en 1977. Il a 30 ans. Œil noir, visage fermé, il fixe l’objectif du photographe, tandis que le titre de la une, «Le défi du chanteur à abattre», claque déjà comme une autodéfense. Issu d’une famille de bateleurs à forte culture populaire (Jackie et Fernand, pages 16-21), Sardou n’est pas un yéyé des sixties à la Johnny Hallyday, Eddy Mitchell ou Dick Rivers. Loin de leurs pseudonymes anglo-saxons assumés, il est plus Chaussettes noires que Blue Caps ou Red Sox! S’il démarre sa carrière au cœur même des années soixante (en 1965), il...


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