Michael Connelly : que cache le retour de Harry Bosch ?
À la place d'un bracelet-montre, Michael Connelly porte une série de tatouages. Des étoiles, des grigris indéfinissables, le prénom de sa fille avec l'année de sa naissance, 1997. On y trouve aussi des souvenirs d'un peu partout, « comme des autocollants sur une valise », nous explique le romancier de sa voix rocailleuse. « Ce sont les mêmes tatouages que Harry Bosch, poursuit Connelly, derrière l'écran, en visio depuis son bureau en Floride. Mais les miens sont si vieux qu'on dirait un message secret dont plus personne n'a la clé ! »
L'inspecteur Harry Bosch aura donc marqué son créateur jusqu'à l'épiderme. Il y a trente ans, en 1993, paraissait la traduction française de son premier roman, Les Égouts de Los Angeles. Cette apparition de Harry Bosch a été suivie de 26 volumes, traduits dans 45 langues, vendus à 85 millions d'exemplaires dans le monde. Un destin exceptionnel, quand on y pense, pour un vétéran du Vietnam, fils d'une prostituée assassinée, devenu inspecteur à la LAPD, la police de Los Angeles. Harry Bosch est même devenu une série télé sur les procédures policières, au succès archi-confirmé puisqu'elle compte 68 épisodes et 6 saisons.
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Bosch est né d'un drôle de mélange. Le personnage est inspiré d'Atticus Finch, dans Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, prix Pulitzer 1961, que le futur écrivain découvre à la bibliothèque municipale lorsqu'il a 12 ans. Plus tard, Connelly s [...] Lire la suite