Mgr Mouïsse : « La foi de Gaudin était très simple mais ancrée en lui »

Mgr Mouïsse à son domicile, à Marseille, au pied de Notre-Dame-de-la-Garde, le 29 mai 2024.  - Credit:Jonathan Belin/Réa
Mgr Mouïsse à son domicile, à Marseille, au pied de Notre-Dame-de-la-Garde, le 29 mai 2024. - Credit:Jonathan Belin/Réa

Il a été celui qui, le 23 mai, « l'a fait entrer dans la tombe », au cimetière de Mazargues, dans le 9e arrondissement de Marseille. Ancien évêque de Périgueux venu s'installer à l'archevêché de Marseille il y a dix ans à l'invitation de son vieil ami, l'archevêque Georges Pontier, Michel Mouïsse était un intime de Jean-Claude Gaudin. Un confident, même.

« J'ai perdu un ami », soupire-t-il dans le canapé de sa petite maison posée au pied de Notre-Dame-de-la-Garde. Sur une table où reposent un chapelet de livres, les Mémoires dédicacés de l'ancien maire de Marseille, de trois semaines son aîné, figurent en bonne place. « De temps en temps, souffle-t-il, il me demandait de prier pour lui, ce que je faisais évidemment. Et il savait m'en remercier. »

Décédé dans sa maison de campagne à Saint-Zacharie, le lundi de la Pentecôte, Jean-Claude Gaudin était un fervent catholique pratiquant. « Tout le monde sait que je suis aspergé d'eau bénite », glissait-il dans une de ces formules dont il avait le secret. Ancien représentant du Parlement au Saint-Siège, fréquentant parfois l'Opus Dei, celui qui siégea vingt-cinq ans à l'hôtel de ville avait tissé un réseau de relations très dense avec un certain nombre de prélats.

Le cardinal Jean-Marc Aveline, qui a dirigé ses obsèques à la cathédrale La Major, était de ceux-là, tout comme Georges Pontier et Michel Mouïsse. Souvent, il les invitait à sa table, où se mêlaient foie gras, politique et coulisses vaticanes.

Le Point : Vou [...] Lire la suite