Meurtre d'Aurélie Vaquier : le principal suspect pourrait-il être impliqué dans un "cold case"?

Après la mise en examen du compagnon d'Aurélie Vaquier pour "meurtre par conjoint", un signalement a été fait pour étudier sa piste dans une affaire irrésolue depuis 2001.

Alors que l’enquête sur le meurtre d’Aurélie Vaquier ne fait que commencer, elle ravive le souvenir d’un "cold case" vieux de 20 ans. Deux décennies et 500 kilomètres séparent l’endroit où Aurélie Vaquier a été retrouvée morte le 7 avril dernier, et celui où le corps de Magalie Part a été découvert en 2001. Et si, derrière ces deux crimes, se cachait un seul coupable?

Pour l’heure, la prudence est de mise car aucun élément tangible ne permet de rattacher ces affaires. Toutefois, un signalement a été transmis aux policiers de l'Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP) peu de temps après la mise en examen et le placement en détention provisoire du compagnon d’Aurélie Vaquier, selon une information du Parisienconfirmée à BFMTV.com.

"Un profil assez inquiétant"

L’homme de 39 ans, en instance de divorce avec une autre femme et père de deux enfants, clame son innocence et affirme que sa compagne a été "tuée par une autre personne", a relaté le procureur de la République de Béziers. Mais son profil intrigue.

"Cet individu, si c’est lui, a fait preuve de beaucoup de sang froid. C’est ce qui me fait dire qu’il a un profil assez inquiétant", a commenté sur BFMTV l’avocat de la famille Vaquier, Me Félix Allary.

C’est lui qui a demandé à Philippe Folletet, un ancien commissaire de police et vice-président de l'Assistance et Recherche de Personnes Disparues (ARPD) de faire des recherches sur le suspect et sur d’autres affaires qui pourraient présenter des similitudes avec le meurtre d’Aurélie Vaquier, dont le corps a été retrouvé à son domicile, dissimulé sous une dalle de béton deux mois après sa disparition.

"Ils pourraient avoir été amenés à se croiser"

En naviguant sur Internet, des points de concordance lui sont apparus avec le meurtre irrésolu de Magalie Part. Cette jeune femme de 19 ans vivant à Ornex, dans le Pays de Gex, dans l’Ain, a été découverte à moitié calcinée le 27 avril 2001 à 30 km de là, à Vulbens, en Haute-Savoie.

"Il se trouve que le compagnon d’Aurélie Vaquier avait à peu près le même âge que Magalie Part et vivait également dans le Pays de Gex. À la période où elle est morte, il faisait les marchés. L’âge, la zone géographique et un métier qui lui faisait rencontrer beaucoup de monde… Ce sont des éléments qui pourraient les avoir amenés à se croiser", nous explique Philippe Folletet.

Une marque de cigarettes qui attire les soupçons

Un autre point a retenu son attention: "Sur la zone où le corps de Magalie Part a été retrouvé, des mégots de cigarette de marque marocaine, qu’on ne peut acheter qu’en Suisse, ont été relevés. Or, le suspect dans l’affaire Vaquier est d’origine marocaine et il a de la famille en Suisse", analyse cet ancien policier, membre de l’ARPD depuis trois ans.

Cependant, l’avocat de la famille de Magalie Part reste prudent. "Il y a des points qui peuvent poser problème. Si pour l’assassin présumé d’Aurélie Vaquier, on dénote une montée en violence inouïe, comme pour les conditions qui entourent la mort de Magalie Part, à l’heure actuelle, nous n’avons pas d’éléments qui laissent un véritable espoir. C’est à mes yeux une piste fragile", indique Me Georges Rimondi au Dauphiné Libéré.

Selon le Figaro, le signalement a toutefois été pris au sérieux et "porté à la connaissance du juge d'instruction", qui va procéder à des "vérifications dans le cadre de l'information judiciaire toujours en cours".

Article original publié sur BFMTV.com

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