Meurthe-et-Moselle: des parents mobilisés contre un élève de CP qui "sème la terreur"

Plusieurs parents d'élèves se sont rassemblés devant l'école du Val de Mad afin de dénoncer les agissements d'un enfant de 6 ans qui terrorise ses camarades et le personnel éducatif.

À l'école du Val de Mad, en Meurthe-et-Moselle, les parents d'élèves sont inquiets. Un enfant de 6 ans perturbe la quiétude de l'établissement en violentant ses camarades de classe et les enseignants depuis un an et demi, rapporte l'Est Républicain. Face aux stigmates physiques et psychologiques de leurs enfants, les parents semblent à démunis.

"Il a décroché des punaises du mur pour les planter dans les bras des autres", dénonce une mère devant les grilles de l'école où une banderole "Enfants et enseignants en danger" est étendue. "Mon enfant a peur, il ne veut plus aller à l’école", lance une autre.

"Il ne craint personne"

Selon les parents d'élèves, ce garçon en classe de CP "sème la terreur: des petits de la maternelle au personnel de l’école, il ne craint personne, distribuant coups de pied, coups de poing, claques, croche-pieds. Et même des étranglements!". Face à de telles accusations, la famille du mis en cause dénonce les mauvais traitements qu'il a lui-même subis.

"Depuis un an et demi, mon petit-fils est harcelé. En fait, il est comme ça depuis qu’une assistante maternelle lui a donné une paire de gifles dans la figure alors qu’il n’avait que 4 ans", explique sa grand-mère à nos confrères.

Dans les deux camps, un mal-être semble s'être installé. Les deux parties réclament à l'école de trouver une solution.

"Notre priorité est de respecter les droits des uns et des autres et donc de faire revenir à l'école un environnement d'apprentissage serein, tout en préservant ce très jeune enfant de toute forme de stigmatisation", indique à BFMTV.com l'académie de Nancy-Metz.

Actions du rectorat

Le rectorat affirme que depuis la rentrée scolaire, plusieurs actions ont été mises en œuvre comme "la saisine d'une équipe mobile d'appui médico-social à la scolarisation des élèves en situation de handicap, qui est intervenue dans la classe pour évaluer la situation et soutenir les équipes". L'emploi du temps de l'enfant accusé de violences a également été "aménagé au sein des différentes classes où il se trouve" et il est "encadré dans les classes par un service civique".

Enfin, le rectorat affirme être en attente d'un bilan du centre médico-psycho-pédagogique. C'est ce diagnostic qui permettrait ensuite - si nécessaire - la notification de la Maison départementale des personnes handicapées pour que l'enfant puisse bénéficier de cours à besoins particuliers.

Article original publié sur BFMTV.com

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