Meudon : empoisonné par son travail, il n’obtient réparation qu’après sa mort

Pascal G. a consacré près de 23 ans de sa vie à l'entretien des espaces verts de la ville de Meudon. Durant cette période, il a été régulièrement exposé à une multitude de produits phytosanitaires, notamment des herbicides, des fongicides, des insecticides et du glyphosate, comme l'explique Le Parisien. En 2007, le destin frappe durement Pascal G. lorsqu'il apprend qu'il est atteint d'un lymphome, un cancer du système lymphatique, à un stade avancé. Dès lors, s'engage pour Pascal G. une longue et âpre bataille pour faire reconnaître la nature professionnelle de sa maladie et obtenir réparation des préjudices subis. En 2017, un arrêté municipal reconnaît enfin le lien entre le lymphome de Pascal G. et son exposition aux pesticides au travail. Mais le combat ne s'arrête pas là. Il faut attendre 2023 pour qu'une expertise mandatée par le tribunal confirme ce lien et établisse un lien de causalité directe entre la maladie professionnelle de Pascal G. et son décès des suites de la COVID-19, contracté en raison de son immunodépression.

Une indemnisation tardive, mais pourtant nécessaire

Si la décision du tribunal administratif de Cergy-Pontoise ne peut effacer les souffrances endurées par Pascal G., elle représente une victoire symbolique pour sa famille et tous ceux qui luttent pour la reconnaissance des maladies professionnelles liées aux pesticides. L'indemnisation de 95 200 euros accordée à ses proches constitue un pas important dans la reconnaissance (...)

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