Metz: des affiches hostiles au président Bernard Serin collées dans la ville

La colère gronde à Metz. Des ultras du club ont collé des affiches hostiles au président du club Berard Serin sur des murs de la ville, jeudi à trois jours du déplacement des Grenats à Nantes, dimanche (15h, 24e journée de L1) dans un match crucial sur le maintien.

"Ma présidence tue"

Les affiches détournent l’affichage de paquets de cigarette en reprenant les messages de prévention qui figurent dessus: "ma présidence tue", "supporter le FC Metz nuit gravement à votre santé "… Une photo du président messin illustre le message alors qu’une chèvre remplace, sur l'un deux, le chameau d’une célèbre marque de cigarettes pour dénoncer le niveau de jeu de l’équipe.

Les supporteurs mosellans demandent deux choses dans leurs messages cinglants: le départ du dirigeant mais aussi la vente du club. "Pour arrêter le massacre: www.vends-le-club.com (président non désiré", indique le texte.

Depuis sa prise de fonction en 2009 en remplacement de son mythique prédécesseur Carlo Molinari, Bernard Serin a vu son équipe alterner entre L1 et L2 (avec un passage en National en 2012-2013) sans jamais parvenir à la maintenir sur la durée dans l’élite. Promues en Ligue 1 cette saison, les troupes de Lazslo Bölöni traversent une grosse traversée du désert avec une série de dix matchs consécutifs sans victoire en championnat (dont neuf défaites).

Cela les a fait plonger à la première place de relégable avec le même nombre de points que Clermont, dernier, mais à cinq longueurs de Lorient, barragiste. Vendredi dernier, après une nouvelle défaite face à Lyon (1-2), des supporteurs ont envahi la pelouse du stade Symphorien pour manifester leur mécontentement. Des incidents avaient aussi éclaté lors de la visite de Lorient (1-2), le 4 février.

Le climat est aussi tendu sur le banc de touche puisque l'entraîneur Lazslo Bölöni a été surpris en train de menacer un journaliste de Canal+ la semaine dernière après une question sur son avenir qui ne lui a pas plu. "Ecoute-moi! Quand tu poses des questions si stupides, si provocatrices... 'Quand est-ce que tu vas être viré?' C'est ce que tu demandes pratiquement. Et tu rigoles", avait déploré le technicien en poste depuis juin 2022. "Non! Je ne voulais pas vous vexer Monsieur. Ce n'est pas le but", a répondu le journaliste. "Tu mérites une gifle", lui avait alors lancé Bölöni.

Article original publié sur RMC Sport