#MeTooHôpital : Roselyne Bachelot très émue dans « C à Vous » en évoquant son expérience

Roselyne Bachelot sur le plateau de « C à Vous » le 18 avril 2024.
C à Vous Roselyne Bachelot sur le plateau de « C à Vous » le 18 avril 2024.

POLITIQUE - Roselyne Bachelot en a perdu ses mots. L’ancienne ministre de la Santé était l’invitée de C à Vous ce jeudi 18 avril pour parler de la libération de la parole à l’hôpital et notamment les accusations de violences sexuelles et morales visant l’urgentiste Patrick Pelloux. Amenée à parler de sa propre expérience, elle a été submergée par l’émotion.

Grâce au #MeTooHôpital initié par Karine Lacombe, les soignantes témoignent par centaines

« Il est temps que la loi du silence ne règne plus ! », a commencé par déclarer Roselyne Bachelot, citant les cas de violences dans les hôpitaux, la culture ou dans encore l’armée.

La présentatrice de l’émission Anne-Élisabeth Lemoine lui demande alors si elle a elle-même été victime lors de ses études de médecine. Roselyne Bachelot était pharmacienne avant de se lancer en politique. « Oui oui », répond-elle en bafouillant.

« Un exemple : le bizutage (envers) les étudiantes. Il y avait un miroir au-dessus de la table, on demandait d’ôter sa culotte et de marcher sur la table pour que les étudiants mâles puissent regarder notre sexe », décrit-elle, précisant s’être « évanouie à l’idée de le faire ».

« J’ai un peu de mal à en parler »

Mais les comportements problématiques ne se sont pas arrêtés à ses études, et Roselyne Bachelot reconnaît en avoir subi à l’hôpital. Les mots sortent très difficilement, mais Anne-Élisabeth Lemoine la pousse à témoigner et lui demande comment elle s’est défendue. « On ne se défend pas, on ne peut pas. J’ai un peu de mal à en parler si vous me le permettez », écourte-t-elle.

Le mouvement « MeTooHôpital » a été lancé par l’infectiologue Karine Lacombe, qui accuse Patrick Pelloux, et a conduit des centaines de femmes à témoigner. Roselyne Bachelot avait pour sa part reconnu avoir été au courant du comportement déplacé de l’urgentiste, et avait raconté à Paris Match comment elle avait dû l’« exfiltrer » des urgences en 2008. Patrick Pelloux a reconnu avoir eu un comportement grivois, mais nié les accusations d’agressions.

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